PETRUS LOMBARDUS de 1095 - Droit en latin courant - 1257 feuillets recto/verso - 46,8 x 33,4 - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.
La Suze-sur-Sarthe selon une lithographie - Château fort du XIème siècle, remanié et consolidé au XVème ; remplaçant une « Maison forte du Xème » - Eglise paroissiale, reconstruite sur une chapelle castrale d'un Prieuré Bénédictin de l'abbaye Saint-Vincent-du-Mans, du XIème siècle - Pont Henry IV, de onze arches, remplaçant un pont féodal en bois - Document Archives départementales de la Sarthe - Estang de Lespagnol et ruines d'un château de ce nom.
en remplacement du.....
Pont en bois seigneurial, édifier vers le Xèmme / XIème , à péages - Document Archives Nationales de Paris.
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LA SUZE-s/SARTHE
Histoire & Encyclopédie
Histoire -
HISTOIRE - singulier - féminin - i-stoi-re - latin : hitoria ; du grec : historia ; qui signifie intégralement : information ; recherche intelligente de la vérité selon Pierre Larousse.
Historia, vient de : histôr qui veut : le savant, le témoin, et se rattache à : iedô - idô thème inusité de oida - eidon, signifiant savoir et voir ; d’où aussi idea = aspect - vue - image et idée. Récit ou suite d’actions, de faits, d’événements dignes de mémoire, chronologiquement coordonnés.
Encyclopédie -
ENCYCLOPEDIE - singulier - féminin - an-si-klo-pé-dî - du grec : en signifiant : dans ; kuklos = cercle ; paideia = enseignement.
Connaissance de tout ce que l’homme peut savoir ; ensemble de toutes les sciences humaines.
Encyclopédie méthodique : Encyclopédie disposée par ordre de matières, et non dans l’ordre alphabétique qui est propre aux dictionnaires.
La SUZE-sur-SARTHE
Présentation,
Chef-lieu de canton, arrondissement du Mans,
Canton de La Suze - ( 11 communes - 10.558 habitants - 17.772 hectares ) - Chemiré-le-Gaudin - Étival-lès-Le Mans - Fillé - Guécélard - Louplande - Parigné-le-Polin - Roëze - Souligné-sous-Vallon - Spat- La Suze - Voivres - 70 habitants au km2;
mais également et surtout,
La Suze est desservi par le chemin de fer du Mans à Nantes, longueur dans le département de la Sarthe - 57 km, dessert les communes de Voivres - La Suze - Noyen - Avoise - Juigné-sur-Sarthe ; par les Tramways de La Suze à La Flèche, dont la ligne bifurque de la ligne Le Mans - Sablé à Verron, dessert les stations de Vilaines - Malicorne - Mezeray - La Suze sur 22 km.
En 1810 jusqu’en 1890, Poteries-faïenceries ; les conserveries de Neuville et de La Suze plus de 2 millions de boites par an ; des tanneries , fournissent sur place à une main d’œuvre qualifié du travail.
Etapes dans la construction, viaduc ferroviaire de La Suze-sur-Sarthe - Documents collection privée.
Nom - Formation - Situation - Limites - Superficie
Le canton de La Suze-sur-Sarthe, doit partiellement son nom à la grande rivière qui l’arrose et le traverse.
Il a été formé en 1790 ( décret du 22 décembre 1789 ), au Sud-ouest de l’agglomération Mancelle, il était composé de 12 communes, suite au découpage de 2014, il est passé à 15 ; pour une population en 2012 de 22.505 habitants.
Sa superficie est de : 252,52 km2. Ses limites sont pratiquement conventionnelles, c’est-à-dire tracées en travers champs, sans souci des obstacles naturels, tels que rehaussements du terrain et les ruisseaux.
Singulier - féminin - é-ti-mo-lo-jî - du grec : étymologia, substantif abstrait de : etumologos, qui est lui-même formé de : etumos signifiant : vrai - véritable - exact - authentique , et de : logos = sciences - connaissances. Le grec : etumos représente exactement une forme Sanscrite de la définition de : vérité. Quant à : etumologos, il signifie véritablement : qui s’occupe de l’etumon, substantif adjectival exprimant chez les Grecs la vrai signification d’un mot d’après son origine.
Par le mot : étymologie, on est convenu de désigner une science, partie fondamentale de la linguistique et guide incontournable de l’ethnographie. Elle consiste à remonter à la source des mots, à les suivre dans leur dérivation, à les dépouiller de leurs altérations qui se sont greffés, incrustés, et les ont modifié, à étudier toutes les modifications qu’ils ont subis, et à les ramener tout simplement, à leur forme et destination primitives.
Unde venistis Susa …..?
D’où viens-tu La Suze….?
Susa latin de : suse/suze
Adverbe - sûs
Sus était autrefois dans le vieux Français une préposition, et un adverbe signifiant : sur - dessus - en haut ; il dérive de : susum dont les latins au lieu de : surasum.
Sursum est une corruption de : subversif précisant : vers le haut, en montant.
* - Sus - en 1575 - singulier - masculin - suses - mot latin, ayant donné le nom scientifique du : cochon et du sanglier.
* - Susce - singulier - masculin - phonétique : su-se ; consonne - désigne plusieurs étoffes en soie, genre : taffetas.
* - Suse - en 1657 - en latin : segusio ; en italien et bas-latin : susa / suza.
* - Suseau - singulier - masculin - phonétique : su-so ; nom donné localement au : sureau / surel - sureau commun ou sureau noir ( abusus nigra ) - était dénommé : arbre de judas.
* - Suz, sus par analogie selon Pierre Larousse donne : susat - suza désignant autrefois : le sureau, a désigné un type de vinaigre.
* - Susee
- en 1125, dans une Chanson de geste - chant d’Antioche - VII , 966 : adverbe - sus, à cheval.
- en 1375 a été utilisé comme adjectif au figuré, pour signifier - ce semble - élevé - grand - fastueux - réf. Dictionnaires de l’ancienne langue française et de ses dialectes - t.VI et VII.
Dans le vieux Français et quelques-uns de ses dialectes locaux qui ont formé la langue française, celle nous utilisons, en fouillant dans différents Glossaires, nous avons découvert : du IXème siècle au XIXème,
- Suse / Suze se prononçait et s‘écrivait : seu - seuch - seuc - seux - seut - seuhuc - sceu - sehus - sehuz - sahu - sahut - sauz - sus - suz - sulz, désignant l’arbuste : le sureau.
La pièce présentée ( grossie ), est silicifiée, partiellement fossiilisée, et creuse. La moëlle s'est désintégrée lors du processus de la fossilisation.
Tige creuse de SUREAU ( silicifiée ) - connue sous la dénomination de « canne » - Végétal du type arbrisseau - Règne : plante ; catégorie : magnoliophyta ; classe : magniolopsida ; ordre : dipsacales ; famille : caprifoliaceae.
Sa présence dans l'environnement naturel indiqué aux Aïeux de nos Ancêtres, d'une terre riche en azote.
Son émane du grec : sambûcke, devenu en latin : sabucus et en bas-latin : sambucus - en vieux français : seu puis seür, du fait de l'acide qu'il renferme dénommé : sur.
Autrefois, et surtout au Moyen Âge, sa tige creuse servait à un faire une instrument de musique : le flutiau des petits orchestres de nos campagnes qui accompagnaient les farandoles effrénées.
Par contre dans des actes si en 1411, on trouve : sceu - réf. Beaurepaire - p.427 ; en 1542 : sulz - Réf. Rabelais - chap. XIX ; en 1560 : suz - Réf. Du Fouilloux - chap. XXVIII, pour Suze.
Étymologiquement,
Su - sû, le : « s - se lie : sû-z signifiant : allons - en latin : susum précisant : en haut - réf. É. Littré en 1873 - t. VI.
Les origines du nom La Suze,
Repose sur une étude linguistique : chaque analyse apparaît comme un compromis entre de nombreux critères et des exigences souvent contradictoires.
Si l’étendue du domaine de la civilisation celtique a été considérable en Europe, supérieure à celle de la Grèce antique et même romaine, c’est la langue qui a conquis et laissé les vestiges les plus tenaces. En Europe, ou dans le monde là où l’on parle le français, l’italien, l’espagnol, le portugais, le roumain, on utilise des mots émanant directement du gaulois, ou des mots plus ou moins bien latinisés dont l’origine est strictement gauloise.
Il ne faut donc pas occulter, que certains noms, de gaulois latinisés, soient restés inconnus. Pour conforter, notre investigation nous avons également consulté la carte et de nombreux documents sur l’Archéologie du département de la Sarthe, nous avons acquit la quasi certitude qu’il n’y a pas eu de voies dites « voies romaines » dans cette région dudit département - Réf. Carte archéologique de la Sarthe - p.446 ; A. Voisin - 1852 - p.49 et 80 ; A. Bouton - 1947 - p.127 à129. De ce fait, compte tenu que de nombreux scientifiques considèrent que les deux voies que nous avons évoquée au début de ce texte, sont des « voies de terre » antérieure à la période romaine, nous avons exploré au plus près les sources susceptibles de nous éclairer, sur le nom de « Suze ».
- Avo-s est un suffixe gaulois qui a été employé pour la formation de lieux, ultérieurement après la conquête, il a été évidemment latinisé. Il a participé à la formation du nom gallois de « Llydaw » , et contribué à généraliser le nom primitif à toute la Gaule de « litavos », d’où me nom d’un homme gaulois « Litaviccus », qui après avoir un fidèle partisan de César, se rangea aux côtés de Vercingétorix, pour combattre farouchement le général romain - Vercingétorix, pour combattre farouchement le général romain - Réf. Grammatica celtica p.831 ; de Bello Gallico - VII ; 37 - 40 - 54.
Dans le même optique, le nom gaulois de « Segusio », devenu en latin « Segusium », a donné le nom de « Suse » en Italie, et « Suze » - Suze-Rousse en France.
Si, l’on se penche vers « Sigonce », et ses dérivés plus ou moins latinisé on découvre, pour :
- Aux Archives départementales 49 : une villae dépendante de l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers, du nom de « Silviniacées / Siviniacus », qui pourrait dériver de « Sivisa ou de Secusa » cité dans un diplôme du roi Charles le Chauve daté de 851 - Réf. Dom Bouquet - VIII ; 518b. Si l’on approfondi la recherche, Silviacus, orthographe de basse époque, est sujet à des interprétations, mais dans tous les cas il désigne : dans un document Diplomata - t.I - p.209 ; l’évêque Bertrand ayant fait don en 615, d’un lieu planté des vignes à la Basilique de Saint-Germain. Évidemment, cette information, nous contraint à persévérer dans cette direction, pour si possible plus de précisions.
La légende de « Siviaco », selon la bibliothèque de l’ École des Chartes - A. de Barthélemy - t.XXVI - p.462 - n°599, se lit sur une monnaie mérovingienne.
* - Sus - suz - adverbe - cité au Xème siècle dans le : « Cantilène de Sainte-Eulalie en bas-latin : suzum pour sursum.
Dans le : Dictionnaire de l’ancien Français - Moyen Âge de Algirdas-Julien Greimas :
* - Au XIIIème siècle, on trouve : Susee, interjection dans : Sones de Nansay.
* - Hypocoristique de Suzanne, avec apocope de la finale ayant donné Suzéé, puis Suze
Le curieux maintien du « s », dans ce mot peut-être dû à l’ignorance du principe de composition du mot pour « sus » ou au souci de conserver pour ce mot « noble » une graphie caractéristique qui rappelle le grec « soûzon » , pluriel de « souza », qui a donné la ville de Suze en Italie.
Suza en grec veut dire intégralement « fleur royal » ou par analogie « fleur de lys », selon Féraud en 1747. Selon A. Dauzat et Ch. Rostaing - Suze est une émanation de Sigonce - en 1206 = Segoncia - pré-gaulois et gaulois - seg au sens de montagne, de surélévation avec le suffixe pré-latin -unt-ia. Page 560 - chapitre XII, de l’ouvrage de Henry d’Arbois de Jubainville, nous avons trouvé :
Avec suffixe gaulois -usa, Secuza de 1035 à 1055 ; Sausie en 1146 ; suza en 1146 et en 1387 ; Suza en 1162 ; saussie en 1163 et Suze en 1163 dans un autre différend ; Seuza en 1178 ; Secusia et Sigonce cité en 1206 ; segoncia et « castrum secuzia » en 1178 . Nous découvrons « seuza en 1162 » ; « suzetta en 1246 » Interjection cité au Xème siècle, cité dans le Cantilène de Sainte-Eulalie
Il apparaît que la nom de La Suze, a été celui d’une personne, devenu d’une famille, transmissible / un patronyme, qui par alliances, par mariages, par successions, se trouva associé aux plus grand comme la Maison de Craon, la Maison de La Ferté-Bernard, la Maison de Laval, puis Laval-Montgomery ; avant de le communiquer à un lieu placer sur kla rive gauche, et en bordure d’une grande rivière nommée : Sarthe. Suze-la-Rousse, est étagé sur la rive gauche d’un cours d’eau nommé : Lez.
Par le mot : étymologie, on est convenu de désigner une science, partie fondamentale de la linguistique et guide incontournable de l’ethnographie. Elle consiste à remonter à la source des mots, à les suivre dans leur dérivation, à les dépouiller de leurs altérations qui se sont greffés, incrustés, et les ont modifié, à étudier toutes les modifications qu’ils ont subis, et à les ramener tout simplement, à leur forme et destination primitives.
Unde venistis Susa …..?
D’où viens-tu La Suze….?
Susa latin de : suse/suze
Adverbe - sûs
Sus était autrefois dans le vieux Français une préposition, et un adverbe signifiant : sur - dessus - en haut ; il dérive de : susum dont les latins au lieu de : surasum.
Sursum est une corruption de : subversif précisant : vers le haut, en montant.
* - Sus - en 1575 - singulier - masculin - suses - mot latin, ayant donné le nom scientifique du : cochon et du sanglier.
* - Susce - singulier - masculin - phonétique : su-se ; consonne - désigne plusieurs étoffes en soie, genre : taffetas.
* - Suse - en 1657 - en latin : segusio ; en italien et bas-latin : susa / suza.
* - Suseau - singulier - masculin - phonétique : su-so ; nom donné localement au : sureau / surel - sureau commun ou sureau noir ( abusus nigra ) - était dénommé : arbre de judas.
* - Suz, sus par analogie selon Pierre Larousse donne : susat - suza désignant autrefois : le sureau, a désigné un type de vinaigre.
* - Susee
- en 1125, dans une Chanson de geste - chant d’Antioche - VII , 966 : adverbe - sus, à cheval.
- en 1375 a été utilisé comme adjectif au figuré, pour signifier - ce semble - élevé - grand - fastueux - réf. Dictionnaires de l’ancienne langue française et de ses dialectes - t.VI et VII.
Dans le vieux Français et quelques-uns de ses dialectes locaux qui ont formé la langue française, celle nous utilisons, en fouillant dans différents Glossaires, nous avons découvert : du IXème siècle au XIXème,
- Suse / Suze se prononçait et s‘écrivait : seu - seuch - seuc - seux - seut - seuhuc - sceu - sehus - sehuz - sahu - sahut - sauz - sus - suz - sulz, désignant l’arbuste : le sureau.
La pièce présentée ( grossie ), est silicifiée, partiellement fossiilisée, et creuse. La moëlle s'est désintégrée lors du processus de la fossilisation.
Tige creuse de SUREAU ( silicifiée ) - connue sous la dénomination de « canne » - Végétal du type arbrisseau - Règne : plante ; catégorie : magnoliophyta ; classe : magniolopsida ; ordre : dipsacales ; famille : caprifoliaceae.
Sa présence dans l'environnement naturel indiqué aux Aïeux de nos Ancêtres, d'une terre riche en azote.
Son émane du grec : sambûcke, devenu en latin : sabucus et en bas-latin : sambucus - en vieux français : seu puis seür, du fait de l'acide qu'il renferme dénommé : sur.
Autrefois, et surtout au Moyen Âge, sa tige creuse servait à un faire une instrument de musique : le flutiau des petits orchestres de nos campagnes qui accompagnaient les farandoles effrénées.
Par contre dans des actes si en 1411, on trouve : sceu - réf. Beaurepaire - p.427 ; en 1542 : sulz - Réf. Rabelais - chap. XIX ; en 1560 : suz - Réf. Du Fouilloux - chap. XXVIII, pour Suze.
Étymologiquement,
Su - sû, le : « s - se lie : sû-z signifiant : allons - en latin : susum précisant : en haut - réf. É. Littré en 1873 - t. VI.
Les origines du nom La Suze,
Repose sur une étude linguistique : chaque analyse apparaît comme un compromis entre de nombreux critères et des exigences souvent contradictoires.
Si l’étendue du domaine de la civilisation celtique a été considérable en Europe, supérieure à celle de la Grèce antique et même romaine, c’est la langue qui a conquis et laissé les vestiges les plus tenaces. En Europe, ou dans le monde là où l’on parle le français, l’italien, l’espagnol, le portugais, le roumain, on utilise des mots émanant directement du gaulois, ou des mots plus ou moins bien latinisés dont l’origine est strictement gauloise.
Il ne faut donc pas occulter, que certains noms, de gaulois latinisés, soient restés inconnus. Pour conforter, notre investigation nous avons également consulté la carte et de nombreux documents sur l’Archéologie du département de la Sarthe, nous avons acquit la quasi certitude qu’il n’y a pas eu de voies dites « voies romaines » dans cette région dudit département - Réf. Carte archéologique de la Sarthe - p.446 ; A. Voisin - 1852 - p.49 et 80 ; A. Bouton - 1947 - p.127 à129. De ce fait, compte tenu que de nombreux scientifiques considèrent que les deux voies que nous avons évoquée au début de ce texte, sont des « voies de terre » antérieure à la période romaine, nous avons exploré au plus près les sources susceptibles de nous éclairer, sur le nom de « Suze ».
- Avo-s est un suffixe gaulois qui a été employé pour la formation de lieux, ultérieurement après la conquête, il a été évidemment latinisé. Il a participé à la formation du nom gallois de « Llydaw » , et contribué à généraliser le nom primitif à toute la Gaule de « litavos », d’où me nom d’un homme gaulois « Litaviccus », qui après avoir un fidèle partisan de César, se rangea aux côtés de Vercingétorix, pour combattre farouchement le général romain - Vercingétorix, pour combattre farouchement le général romain - Réf. Grammatica celtica p.831 ; de Bello Gallico - VII ; 37 - 40 - 54.
Dans le même optique, le nom gaulois de « Segusio », devenu en latin « Segusium », a donné le nom de « Suse » en Italie, et « Suze » - Suze-Rousse en France.
Si, l’on se penche vers « Sigonce », et ses dérivés plus ou moins latinisé on découvre, pour :
- Aux Archives départementales 49 : une villae dépendante de l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers, du nom de « Silviniacées / Siviniacus », qui pourrait dériver de « Sivisa ou de Secusa » cité dans un diplôme du roi Charles le Chauve daté de 851 - Réf. Dom Bouquet - VIII ; 518b. Si l’on approfondi la recherche, Silviacus, orthographe de basse époque, est sujet à des interprétations, mais dans tous les cas il désigne : dans un document Diplomata - t.I - p.209 ; l’évêque Bertrand ayant fait don en 615, d’un lieu planté des vignes à la Basilique de Saint-Germain. Évidemment, cette information, nous contraint à persévérer dans cette direction, pour si possible plus de précisions.
La légende de « Siviaco », selon la bibliothèque de l’ École des Chartes - A. de Barthélemy - t.XXVI - p.462 - n°599, se lit sur une monnaie mérovingienne.
* - Sus - suz - adverbe - cité au Xème siècle dans le : « Cantilène de Sainte-Eulalie en bas-latin : suzum pour sursum.
Dans le : Dictionnaire de l’ancien Français - Moyen Âge de Algirdas-Julien Greimas :
* - Au XIIIème siècle, on trouve : Susee, interjection dans : Sones de Nansay.
* - Hypocoristique de Suzanne, avec apocope de la finale ayant donné Suzéé, puis Suze
Le curieux maintien du « s », dans ce mot peut-être dû à l’ignorance du principe de composition du mot pour « sus » ou au souci de conserver pour ce mot « noble » une graphie caractéristique qui rappelle le grec « soûzon » , pluriel de « souza », qui a donné la ville de Suze en Italie.
Suza en grec veut dire intégralement « fleur royal » ou par analogie « fleur de lys », selon Féraud en 1747. Selon A. Dauzat et Ch. Rostaing - Suze est une émanation de Sigonce - en 1206 = Segoncia - pré-gaulois et gaulois - seg au sens de montagne, de surélévation avec le suffixe pré-latin -unt-ia. Page 560 - chapitre XII, de l’ouvrage de Henry d’Arbois de Jubainville, nous avons trouvé :
Avec suffixe gaulois -usa, Secuza de 1035 à 1055 ; Sausie en 1146 ; suza en 1146 et en 1387 ; Suza en 1162 ; saussie en 1163 et Suze en 1163 dans un autre différend ; Seuza en 1178 ; Secusia et Sigonce cité en 1206 ; segoncia et « castrum secuzia » en 1178 . Nous découvrons « seuza en 1162 » ; « suzetta en 1246 » Interjection cité au Xème siècle, cité dans le Cantilène de Sainte-Eulalie
Il apparaît que la nom de La Suze, a été celui d’une personne, devenu d’une famille, transmissible / un patronyme, qui par alliances, par mariages, par successions, se trouva associé aux plus grand comme la Maison de Craon, la Maison de La Ferté-Bernard, la Maison de Laval, puis Laval-Montgomery ; avant de le communiquer à un lieu placer sur kla rive gauche, et en bordure d’une grande rivière nommée : Sarthe. Suze-la-Rousse, est étagé sur la rive gauche d’un cours d’eau nommé : Lez.
Toponymie - La SUZE-sur-SARTHE
* - À côté de l’Histoire fermée de historiographie locale, un nombre important de noms géographiques ont livré leurs secrets, et ont donné une attribution pratiquement certaine, pour la plupart. La toponymie appuyée sur des documents d’archives validés souvent par de l’archéologie, a culbuté sans pitié les étymologistes fantaisistes du Moyen Âge du XVIème siècle, de leurs copistes
* - Tous les suffixes en toponymie proviennent soit du :
- suffixe celtique : « ac », fléchi par des désinences casuelles latines en : « acus - i - o - um, donnant l’idée vague d’état de possession, de terres, de domaines, de pays ( Grammaire historique de la langue française de Auguste Brachet - p.128 et 276 ) éventualité de dérivation du latin : « arius » en « ier ».
C’est ensuite le suffixe français : « -ière ou -erie * », pouvant donner un dérivé latin : « -arius - a - um », qui exprime une idée d’une force, d’un agent quelconque, et conséquemment d’une possession, en définitif d’un lieu habité, d’une habitation.
* - La double désinence : « -ière et -erie », provenant de la forme unique « -aria », s’explique par le déplacement de l’accent, fait assez dans une langue usuelle. On peut avancer que : « -aria » avec accent sur l’antépénultième a produit : « -ière » ; et avec accent sur la pénultième, a donné : « -erie ».
Il est difficile d’écrire que tous les vocables géographiques, se terminant dans la langue d’oïl ( France au Nord de la rive droite de la Loire ) - en -é ; -ais ; -ey et -y sont systématiquement d’origine gauloise, il est par contre, exact d’affirmer, que beaucoup le sont. Ainsi, nous avons : Juillé - Changé - Sillé- Savigné - Marigné - Nuillé - Fillé - Laigné - Antoigné - Poillé - Cherisay - Souillé - Pruillé - Luché - Torcé - Lucé - Torcé - Sargé - Chemillé - Parcé - Tassé - Juigné - Oizé - Ruillé - Parcé - Parigné - Précigné - Mansigné et quelques autres……
Selon cette source nous obtenons : « Fille ( o ), domaine de : Fillius ( m ), nom d’origine gauloise latinisé au IIème siècle - réf. La dernière édition des Lexiques et du Glossaire de Quicherat ).
Quant aux noms de lieux à désinence : « -ière », nous citerons au hasard………….également pour la désinence : « -erie »…………précisant la maison ou l’habitation permanente de……Denis……Martin etc……
Comme on peut le constater, le nom propre de l’habitant, de l’exploitant ou du seigneur, a exercé une irrécusable influence sur l’onomastique locale, et enrichi de ce fait le Glossaire topographique de La Suze-sur-Sarthe….Fillé….Guécélard, d’une abondante série.
Il a été donné aux lieux des noms des arbres ou de plantes qui y croissaient facilement, ou bien qui s’y trouvaient en quantité notable au moment de la construction du corps de bâtiment, ou de la mise en exploitation de la terre…….
* - Boulay alias boulaie, ne vient pas de : bouleau, qui est un diminutif ; mais de : boul - mot primitif parlé en gaule, latinisé en : « betûla » - réf. Histoire Naturelle de Pline , XVI, 30 - Revue Celtique - tome II , page 121 de Henry d’Arvois de Jubainville.
* - Lierre, en vieux français : ierre ou hieere, est dérive du latin : hoedera, est devenu : lierre, par l’agglutination de l’article élidé. L’ierre a donné en « Parler Manceau » : lierre.
* - Le suffixe : « -ais » ou « -ois », additionné à des noms d’arbres a été utilisé pour préciser des endroits plantés de ces arbres ou arbustes.
Encyclopédie par extension
La Société Géologique en 1854, a étudié, et analysé les calcaires prélevés à 500 mètres en amont de La Suze ( ingénieur M. Jullien ) - chaux, 55, acide carbonique correspondant , 43, ce qui fait 98% de carbonate de chaux pur, il y a en outre une petite quantité de quartz et des traces de magnésie. Les étages Bajocien ( de -176 à -167 M.a. ) et Bathonien ( de -167 à - 160 M.a. ) se développent dans le département de la Sarthe sur une superficie de 37.000 hectares. Ils ont été très tôt remarqués par les colons venus à l’appel des moines de Saint-Vincent-du-Mans, et de La Couture s’installés pour défricher, les terres avoisinantes la rivière Sarthe. Leur composition minéralogique, et leurs aptitudes agricoles, constituant un « pays » aride et découvert, occupé seulement par des ormes et des noyers. Ces terres sont souvent appelées dans les vieux actes : Champagnes ou Grouas ). Peu favorable à la forêt, bien cultivé au XIVème, XVème et jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, elles ont donné de bonnes récoltes de céréales, fournissant un blé réputé et recherché ; on y cultivait également de l’orge, du trèfle et du chanvre.
Les dernières assises dont nous venons de parler, se sont incontestablement formées ; les fossiles découverts en attestent, lors du dernier affaissement du Bassin Parisien. Ensuite, va se produire, un effet inverse, un rehaussement progressif de celui-ci, ce qui provoque inéluctablement un débordement des nouveaux dépôts sédimentaires sur les anciens. Ce rehaussement des terres immergées, va provoquer leur émersions, et le recul des rivages océanographiques.
Mer Bajocienne,
une pulsation transgressive de l'écorce terrestre au Carixien ( vers -194 à - 191 M.a. ), aggrava cette submersion marine - Le Bajocien moyen est marquée par une sédimentation marine plus ouverte, où dominent la calcaire à silex ( qui prendra une importance capitale à la Préhistoire ) - Document collection privée.
Le Callovien ( de -160 à -154 M.a. ), se manifeste par des dépôts argileux, et couvre dans notre département 39.300 hectares. L’examen du front de taille de la carrière de Avoise, dévoile une strate d’environ 45 cm., pétrie de fossiles. Au point de vue stratigraphique et minéralogique, il est possible de la suivre, et de la redécouvrir à « Voisine » Cne de Chemiré-le-Gaudin ( céphalopodes - brachiopodes - échinidés ).
La mer qui continue à rétrograder, dessine au Sud de La Suze, en amont de Malicorne un petit golfe. Un affleurement Oxfordien se manifeste entre Arnage et La Suze, et près de Malicorne. Sous la ville du Mans, selon les sondages de 1831 à 1834, il atteint une épaisseur de 117,34 mètres.
Le Callovien et l’Oxfordien représentent dans le département de la Sarthe une surface de 68.200 hectares. Ce sont des terres argilo-calcaires de bonnes qualité, bien cultivées dans ce département d’abondantes récoltes de céréales, des plantes sarclées, d’une excellente qualité, du chanvre, et de remarquables prairies. Les pommiers à cidre y sont abondants et donnent d’importants produits. C’est sur le Callovien que l’on rencontre les vignobles sarthois, qui eurent une réputation certaine.
Mers Callovienne et Oxfordienne,
Callovien - en anglais : Kalloway-rock - 12ème étage de A. d'Orbigny en 1844 - entre le Bathonien de -167 à -160 M.a.( en-dessous ) de l'Oxfordien - de - 154 à -146 M.a.. C'est lui qui commence la série du Jurassique supérieure dénommée également Malm, ou Jura blanc, vers -154 M.a. - Document collection privée.
La mer Corallienne, s’était retirait vers l’Est de notre département et le Centre et l’Ouest dont La Suze et sa région étaient émergés. Le rivage sous une faible hauteur d’eau, passait Écommoy Saint-Mars d’Outillé, entre Soulitré et Thorigné, Vouvray-sur-Huisne, La Ferté-Bernard, gagnait Saint-Cosme-en-Vairais. Suite à des surélévations continuels du rebord Occidental du Bassin Parisien, la mer évacua complètement le département de la Sarthe.
Mer Corallienne - Document collection privée.
CULICIA PARASITA - Bryozoaire - Corail - homologué par MICHELIN en 1847- Pièces présentée L. 9,8 x 7,2 - et 5,8 x 1,4 - Fossile collection privée.
DENDROPHYLLIA CANDELABRUM - Bryozoaire - Corail - homologué par HENNING en 1899 - pièce présentée L. 12,3 x 10,8 - Fossile collection privée.
Période Crétacé,
A succédé à la période Jurassique, et se signale par les importantes couches de craies ( en latin : creta ). Vers -108 M.a. affaissement se produisit et à nouveau les eaux océaniques arrivèrent aux limites du département. Un nouvel de la partie Occidentale facilita le retour des éléments marins, recouvrant notre région. Le nouveau rivage formé par des eaux qui démantelèrent les émergences du terrain Paléozoïque - Ère Primaire ( de -540 à -245 M.a. ), passant par l’Est d’Alençon, Fresnay-sur-Sarthe, Sillé -le Guillaume, Loué, entre Sablé et Malicorne.
L’étage Cénomanien ( de Cenomanum précisant Le Mans ), couvre 172.800 hectares dans la Sarthe. Au Mans , l’épaisseur selon Albert Guillier est de 101 mètres.
Selon le B.R.G.M. pendant 5 M.a. ( de-96 à -91 M.a. ), la formation de notre sol a été réalisé par une sédimentation mixte ( fluviatile et marine très littorale). Toujours selon la même source,, les fleuves côtiers descendant du Massif Armoricain vers la mer Cénomanienne déposent en avant de la transgression ( bordure marine ), c’est-à-dire sur le rebord littoral des sables et des graviers essentiellement quartzeux ( sables du Maine ); alors que les dépôts fins à dominante argileuse se sédimentent dans des eaux calmes et marécageuses fortement réductrices périodiquement submergées par la mer.
Mer Cénomanienne,
Genèse, des fluctuations marines de notre sol.
Après un retrait, pratiquement total des éléments marins, submergeant notre sol, il y a environ -100 / -95 M.a., un nouvel éloignement du continent Sud-Américain, de l'Africain, provoqua une nouvelle et importante transgression océanographique. Le pivotement de ce dernier sur lui-même, occasionna l'ouverture de la Méditerranée, et augmenta le rehaussement du niveau marin.
Le département de la Sarthe - la Cénomannie, fut complètement recouvert par une mer chaude, peu profonde, ayant de faibles amplitudes, très chargée en sédiments - Document collection privée.
Une sédimentation marine continue s’installe localement jusqu’au Crétacé supérieur (-96 M.a. ). L’émersion de la région se poursuit progressivement jusqu’à l’Éocène ( -53 M.a. ).
Le Quaternaire voit la formation de la morphologie actuelle se former, celle que vous voyons au quotidien par l’extraordinaire érosion du Tertiaire. Son Histoire bien que relativement récente est, en ce qui concerne nos terroirs assez mal connue. La répartition des mers, et terres émergées est restée sensiblement identique. Les alluvions anciennes, désignées par les géologues sous le nom de : diluvium gris, elles se composent de graviers et de sables plus ou moins argileux, résidus des masses de terrains déplacés par l’érosion fluviale par les eaux déchaînées de la pré-Sarthe, de la pré-Huisne, et du pré-Rhonne,, lors des interglaciaires. Ces alluvions couvrent 53.600 hectares, plus principalement dans la vallée de la Sarthe en aval du Mans. Le cours de ces rivières à cette époque, n’avait rien de comparable avec celui que nous constatons de nos jours, même en période crues exceptionnelles.
Ainsi, en mars 1884 ( le 12 ), il a été trouvé au Mans lors du forage d’un puits, la défense d’un Mammouth ( Elephas primigerius). C’est à une profondeur de 4 mètres, au contact du Cénomanien, que cette « trouvaille » fut faite.
Mer Turonnienne - de -91 à -88 M.a.
de Turonien ( étage géologique ) - de Turones, nom latin de la ville de Tours - C'est le 23ème étage qu a été défini par A. d'Orbigny en 1843 . Succéde au Cénomanien - Document collection privée.
Le sol du « Pays Suzerain », a été fait, forgé, modelé par la rivière Sarthe.
La vallée de la Sarthe au début du Quaternaire est à peine marquée, cette rivière aux eaux divagantes coulait sans retenue sur le sol, de ce fait elle s’étendait sur une surface considérable, déposant en certains endroits ses alluvions par terrasses, quelquefois à des hauteurs élevées. Ce sont les alluvions anciennes, que l’on veut remarquer sur les cartes géologiques du B.R.G.M, jointes à ce texte.
Après les phénomènes des âges précédents, le calme s’est instaurée, et les eaux de la Sarthe moins conséquentes, se disciplinèrent en pénétrant et en cherchant une pente pour établir leur cours. La configuration de ce sol n’a guère changé depuis. La Sarthe ramenée aux proportions que nous lui connaissons, n’a que très modestement modifiée sa vallée , colmatant lors de ses crues avec des graviers les imperfections.
Des vestiges témoignent de la faune qui hanta notre sol....
Vitrines 3 et 1 - Dents et ossements de Bisons - chevaux sauvages - cervidés - hyènes - loups - rennes ayant hanté pendant des millénaires lors des glaciations de Riss et de Würn, et surtout pendant l'interglaciaire de Riss / Würm, notre territoire - Il est toujours possible d'en découvrir dans les alluvions anciennes du lit majeur de la rivière Sarthe - Collection privée.
Paléontologie
Singulier - féminin - pa-léon-to-lo-jî- du préfixe : paléo, et du grec : ôn signifiant : être ; et de : logos précisant discours.
Paléo : préfixe qui signifie : ancien et qui vient du grec : palaios - ayant un sens identique.
La Paléontologie est née en France, sur le sol Français, suites aux recherches de Georges Cuvier et Brongniart, qui ont donné à cette discipline sont caractère scientifique, dans toutes les expressions du mot : Science. De leurs travaux, ces vestiges, et empreintes d’animaux ayant vécu, ont cessé d’être des objets du curiosités, les : fossiles vertébrés et invertébrés enfouis dans les couches de la croûte terrestre devinrent les témoins incontestables et incontesté de l’histoire de notre planète.
La Paléontologie, ne se borne pas, comme généralement on le croit, à donner une classification méthodique, une simple nomenclature de zoologie fossile. Elle ne consiste pas non plus, à présenter une suite d’espèces dans un ordre zoologique ou géologique quelconque. À cette science très-complexe, se rattachent, en effet ; les plus spécifiques questions relatives au passé comme au présent de l’animalisation terrestre..
Fossile
Les fossiles chez Anciens, comprenaient toutes les substances minérales utiles extraites de la terre par des fouilles directes. Plus tard Linné, a établi des divisions, le nom de : petrifica, vint , comme division des : fossilia, s’appliquer aux corps organisé des fossiles.
Ossement patte - antérieur gauche attrophiée d'un TYRANNOSAURE du grec : turannos signifiant maître, et de saura = reptile - Grand reptile carnassier ayant vécu au Crétacé supérieur - de - 96 à -84 M.a. - Fossile collection privée.
Fossile - adjectif - fo-si-le - du latin : fossilis signifiant : extrait de la terre ; de fossum pour fodsum de fodere précisant : fouir, qui se rapporte à la racine Sanscrite : budh = creuser. En géologie se dit des matières extraites de la terre qui sont soit des minéraux, ou des substances organiques pétrifiées.
Fossilisation,
Sous la rubrique : fossilisation, nous englobons, tout ce qui se rattache, plus ou moins directement, aux différents changements, par lesquels un corps vivant et jadis animé a passé d’une époque, alors actuelle, à une autre époque qui est terminée, n’existe plus, en laissant dans les couches terrestres des traces impérissables de sa forme caractéristique.
Pour qu’un corps organisé soit susceptible de laisser au sein des couches terrestres, des traces durables de son existence, il ne suffit pas que sa dureté et sa consistance lui permettent de résister à l’action mécanique des milieux environnants et de conserver ainsi sa forme jusqu’après consolidation complète des sédiments où il se trouve enfoui ; il faut encore que la composition chimique soit telle qu’il puisse échapper à la décomposition organique et que la dissolution de chacune de ses parties ne soit pas immédiate après sa mort.
La nature physique d’un corps organisé, c’est--dire sa consistance, sa solidité, sa dureté, etc…..est essentiellement en rapport avec sa nature chimique, et connaître celle-ci, c’est, en quelque sorte, déterminer les caractères physiques : or la nature des éléments chimiques n’est pas, à beaucoup près, la même chez tous les animaux, chez tous les êtres vivants : elle présente il est vrai, des caractères généraux communs à toute la série animale, mais elle comporte aussi des différences particulières propres à chaque classe, à chaque ordre, ou même à chacune des parties d’un même corps organisé. Suivant ces différences, les caractères physiques varieront dans le même rapport, et la fossilisation offrira des modifications semblables.
Encyclopédie
Le mot : fossile est très ancien dans la science ; mais c’est seulement de nos jours, qu’il a reçu une signification précise. Ce nom a longtemps servi à désigner à peu près toutes les substances extraites de la terre par des fouilles ; on confondait ainsi les minéraux, les roches, et le fossiles ou pétrifications. De nos jours, fossile, s’applique exclusivement aux corps, aux débris ou aux traces de corps organisés qu’on peut découvrir dans les différentes couches du sol, de manière à reconnaître que ces corps ont réellement existé avant la formation de la formation dans laquelle ils sont enfouis.
C’est la Science des animaux fossiles. Elle comprend toutes les questions qui se rattachent directement ou indirectement aux couches sédimentaires qui les renferment, aux conditions diverses dans lesquelles ils ont vécu, au mode d’extinction qu’ils ont subi, et à leur milieu de conservation dans l’écorce terrestre. On peut dire, et même écrire, qu’elle nous fait connaître avec relativement une très grande précision, par la présence plus ou moins grande d’animaux fossilisés propres et caractéristiques, l’âge relatif des étages géologiques, quelles que soient d’ailleurs leur composition minéralogique, les lacunes qui peuvent exister dans leur succession régulière, et les dislocations qu’ils ont éprouvé.
Commun à La Suze-sur-Sarthe, et dans son ensemble au territoire de la Communauté de Communes de Sarthe-aval,
Considérés comme objets d’étonnement, de curiosité par certains, il ne faut pas oublier qu’ils ont été témoins d’événements géologiques extraordinaires révolus, qu’ils nous dévoilent un ensemble impressionnant d’informations sur le passé de l’Histoire de notre sol. Ils sont les authentiques révélateurs de l’ancienneté de la vie, sous toutes ses formes, ils constituent les preuves les plus tangibles de l’évolution biologique dont on peut grâce à eux reconstituer les différentes étapes, ils nous renseignent sur les modes de vie de ces époques disparues, les environnements, la géographie de ce passé hors mémoire.
Ils sont de précieux indicateurs des temps géologiques de notre commune, et par delà même notre région, chaque espèce fossile étant caractéristique d’une période donnée, plus ou moins longue.
L'animal, s'est aventuré sur un sol meuble et collant. Mort le poids de son cadavre a marqué le sol, qui en se solidifiant à gardé pour l'éternité, les formes, tout en sauvegardant la fossilisation du squelette. - Fossile collection privée.
autres témoignages les « Brachiopodes » de la confluence de ses fleuves côtiers,
fossiles que l'on rencontre dans notre sous-sol,
LOBOTHYIS KLEINII ( pièce présentée 4,3 cm. ) - Mollusques - Brachiopodes ( du grec : brakhiôn signifiant bras - prononcer : brakio- ; et pous - podos = pied - Groupe zoologique comprenant des individus enfermés dans une coquille bivalve, à symétrie bilatérale.( une valve dosale ou branchiale, une valve ventrale ou pédonculaire ) - Fossile collection privée.
CYMATORHYNCHIA QUADRIPLICAGTA - ( pièce présentée 3,3 cm. ) - Mollusques - Brachiopodes - Rhynchonelle du grec : rhunkhos signifiant bec, à cause du crochet formé par sa valve pédonculaire - Abondant dans les faciés de confluents marins - Fossile collection privée.
ARCA MINUTA - EONAVICULA - Mollusques - Lamellibranches - Ordre : Arcoïdes - Famille : Arcidae, a été homologué par SOWERBY en 1824 - C'est l'un des plus beaux représentants de la famille des Arcidae - long. de la pièce présentée 5,2 cm. - Fossile collection privée.
CHLAMYS - Molllusques - Lamellibranches - Ordre : Ptéroïdes - Famille : Arcidae, a été homologué par RÖDING en 1798 - La coquille est équivalve, mais elle possède deux oreillettes de taille inégale - - long. de la pièce présentée 6,8 cm. - Fossile collection privée.
Il est remarquer, que la présence d’affleurements d’argiles glauconieuses à minerai de fer, présente au Cénomanien inférieur, une épaisseur croissante d’Ouest en Est - de 10 à 43 mètres dans les environs de Coulans.
À la base le « Calcaire ferrugineux » se présente comme une marne gris jaunâtre parsemée d’oolithes on y trouve :
La connaissance de la composition chimique des cartilages, des dents et des os, des différents animaux ayant vécu soit au Jurassique, soit au Crétacé, soit au Tertiaire - Cénozoïque, démontre que les matières terreuses l’emportent de beaucoup, par leur quantité relative, sur les matières animales, et que le phosphate de chaux forme même à lui tout seul, plus de la moitié de la matière osseuse. Le phosphate de chaux présente une dureté, une solidité considérable ; sa stabilité chimique est très grande ; faits qui à eux seuls peuvent nous expliquer pourquoi, les os et les dents sot de toutes les parties d’un animal, celles que découvrent le plus fréquemment à l’état fossile, nous parviennent en excellent état.
Les dents offrent une composition chimique à peu près semblable à celle des os d’un même animal. L’un des principes terreux : le phosphate de chaux, est ici en quantité bien plus importante que dans les os en général. Dans ceux-ci la quantité du sel terreux s’élève en moyenne à 54,04 %, dans la composition des dents ce pourcentage n’est jamais inférieur à 60 %. Il peut même monter jusqu’à 64 et 66 % - ce qui donne l’aspect particulièrement brillant, et admirable. Ce type de fossile, clou d’une collection, doit à sa dureté , et sa ténacité considérable, l’importante quantité de phosphate qui le constitue l’ivoire. Les défenses de certains animaux sont du même ordre , par contre les cornes sont constituées d’une plus faible quantité de phosphate et de carbonate terreux.
* - À côté de l’Histoire fermée de historiographie locale, un nombre important de noms géographiques ont livré leurs secrets, et ont donné une attribution pratiquement certaine, pour la plupart. La toponymie appuyée sur des documents d’archives validés souvent par de l’archéologie, a culbuté sans pitié les étymologistes fantaisistes du Moyen Âge du XVIème siècle, de leurs copistes
* - Tous les suffixes en toponymie proviennent soit du :
- suffixe celtique : « ac », fléchi par des désinences casuelles latines en : « acus - i - o - um, donnant l’idée vague d’état de possession, de terres, de domaines, de pays ( Grammaire historique de la langue française de Auguste Brachet - p.128 et 276 ) éventualité de dérivation du latin : « arius » en « ier ».
C’est ensuite le suffixe français : « -ière ou -erie * », pouvant donner un dérivé latin : « -arius - a - um », qui exprime une idée d’une force, d’un agent quelconque, et conséquemment d’une possession, en définitif d’un lieu habité, d’une habitation.
* - La double désinence : « -ière et -erie », provenant de la forme unique « -aria », s’explique par le déplacement de l’accent, fait assez dans une langue usuelle. On peut avancer que : « -aria » avec accent sur l’antépénultième a produit : « -ière » ; et avec accent sur la pénultième, a donné : « -erie ».
Il est difficile d’écrire que tous les vocables géographiques, se terminant dans la langue d’oïl ( France au Nord de la rive droite de la Loire ) - en -é ; -ais ; -ey et -y sont systématiquement d’origine gauloise, il est par contre, exact d’affirmer, que beaucoup le sont. Ainsi, nous avons : Juillé - Changé - Sillé- Savigné - Marigné - Nuillé - Fillé - Laigné - Antoigné - Poillé - Cherisay - Souillé - Pruillé - Luché - Torcé - Lucé - Torcé - Sargé - Chemillé - Parcé - Tassé - Juigné - Oizé - Ruillé - Parcé - Parigné - Précigné - Mansigné et quelques autres……
Selon cette source nous obtenons : « Fille ( o ), domaine de : Fillius ( m ), nom d’origine gauloise latinisé au IIème siècle - réf. La dernière édition des Lexiques et du Glossaire de Quicherat ).
Quant aux noms de lieux à désinence : « -ière », nous citerons au hasard………….également pour la désinence : « -erie »…………précisant la maison ou l’habitation permanente de……Denis……Martin etc……
Comme on peut le constater, le nom propre de l’habitant, de l’exploitant ou du seigneur, a exercé une irrécusable influence sur l’onomastique locale, et enrichi de ce fait le Glossaire topographique de La Suze-sur-Sarthe….Fillé….Guécélard, d’une abondante série.
Il a été donné aux lieux des noms des arbres ou de plantes qui y croissaient facilement, ou bien qui s’y trouvaient en quantité notable au moment de la construction du corps de bâtiment, ou de la mise en exploitation de la terre…….
* - Boulay alias boulaie, ne vient pas de : bouleau, qui est un diminutif ; mais de : boul - mot primitif parlé en gaule, latinisé en : « betûla » - réf. Histoire Naturelle de Pline , XVI, 30 - Revue Celtique - tome II , page 121 de Henry d’Arvois de Jubainville.
* - Lierre, en vieux français : ierre ou hieere, est dérive du latin : hoedera, est devenu : lierre, par l’agglutination de l’article élidé. L’ierre a donné en « Parler Manceau » : lierre.
* - Le suffixe : « -ais » ou « -ois », additionné à des noms d’arbres a été utilisé pour préciser des endroits plantés de ces arbres ou arbustes.
Encyclopédie par extension
Géologie
Singulier - féminin - jé-o-lo-jî - du grec : gê signifiant terre ; et : logos - discours.
Science qui a pour but la connaissance des éléments qui composent le globe terrestre, de leur nature, de leur situation relative, et des causes qui ont déterminé cette situation.
Définition,
Le nom de cette science semble indiquer qu’elle a pour objectif la connaissance complète de la terre, c’est-à-dire de toutes les substances dont sa masse est composée, ainsi que de leur formation, et leur disposition les unes à l’égard des autres. Le nombre des phénomènes dont notre terre a été, et est encore le théâtre a été si considérable, qu’il a fallu procéder à un classement par ères, par périodes, par sous systèmes - époques, par étages, par sous étages ; le tout sur des millions d’années - M.a.
Carte éditée par le B.R.G.M. - Collection privée.
Cette carte dévoile non seulement la diversité géologique des terrains constituant le sol du « Pays de La Suze », mais également, et surtout son incomparable richesse.
Ainsi,
- Fy - Fz : alluvions récentes de la rivière Sarthe - argilo-limoneuses, dont le remblaiement se poursuit de nos jours lors des pérides de crues.
Fz : alluvions actuelles du lit majeur de la Sarthe.
Fy : formations alluviales de 6 - 8 mètres.
- J3a : Callovien - et plus spécifiquement :argiles de Malicorne.
- C1 - C2a : Cénomanien inférieur et moyen, plus connus sous la dénomination de : sables du Maine.
Histoire géologique du « Pays de La Suze »,
Le « Pays » dit de La Suze, est une région, placée à proximité, et jouxtant les derniers contreforts de l’extrémité Orientale du Massif Armoricain, dont les toutes dernières ondulations se noient sous les sédiments déposés par les transgressions marines du Jurassique ( de -205 à - 135 M.a. ), puis du Crétacé ( de -135 à -65 M.a. ).
Reliefs de l'extrémité Orientale du Massif Armoricain qui s'allongent Nord-Sud,, sur la partie Ouest du département de la Sarthe.
Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Situé au centre Ouest du département de la Sarthe, ex-province du Haut-Maine ; La Suze, est localisée, au Sud-ouest de l’agglomération Mancelle, dans le bassin versant de la Sarthe. Le relief peu accentué, tente à se relever, vers la forêt de Courcelles, où il plafonne à +100 mètres. Les formations sédimentaires, ont une origine marine, du Mésozoïque - ère Secondaire ( de -205 à -65 M.a. ) ; puis alluviales Quaternaire ( Pléistocène + Holocène soit de - 1.800.000 à -1.000 ans ).
On peut écrire, que la totalité du territoire de la commune de La Suze, et même une très grande partie de la Communauté de Communes de Sarthe-aval ( y compris le canton de La Suze évidemment ), ont appartenu au domaine marin.
Au cours du Mésozoïque - Ère Secondaire à deux reprises la région de La Suze fut recouverte par les eaux marines, suite à deux grandes transgressions, à une époque où la température ambiante est encore assez élevée. Les couches formées antérieurement ont été bouleversées par des pressions latérales extraordinairement puissantes, qui les ont soulevé en certains endroits, plissé en d’autres, si bien qu’il est tout particulièrement difficile de se rendre compte de la forme des bassins/cuvettes où les nouveaux sédiments marins se sont déposés.
Lorsque que les événements qui nous intéressent vont se produire, il faut avoir présent à l’esprit : que la mer du Nord, s’avançait dans les terres recouvrant une partie de Bassin Parisien, qu’elle communiquait avec l’Océan Atlantique par un détroit ( dit de Poitiers ). La Manche n’existait pas en tant que mer, la Bretagne, et le Cotentin était reliait à la Cornouaille. Une partie de la région s’affaissa, et permit aux eaux marines d’envahir les terres, et de venir lécher, les reliefs formés par l’extrémité Orientale du Massif Armoricain, que nous avons précédemment cité. La ligne de côte passée par Précigné - Courcelles - Juigné - Brulon - Loué - etc…rivage très accidenté, et très découpé.
Vers -187 M.a. un léger affaissement à nouveau se produisit au Nord et dans la partie Sud-ouest de notre département, la mer s’étendit vers Saint-Symphorien et vers Chemiré-le-Gaudin ( au château-de-Belle-Fille, on d’intéressant Brachiopodes ). Nouvel affaissement au Bajocien ( de -178 à -167 M.a. ), la mer s’avance jusqu’à Sablé-sur-Sarthe. Les calcaires oolithiques à la Gréve - Cne d’Étival-les-Le Mans sont fossilifères, et témoignent. Une référence à cet égard, l’étude géologique faite en 1863, de la tranchée du Chemin de Fer du Mans à Angers, vers Noyen-sur-Sarthe.
Mer dite Toarcienne, la région de La Suze est submergée vers - 205 ( Hettangien ) / -194 ( Sinémurien ). Cette mer s'étend de la parie Orientale de la plateforme armoricaine, au recouvrement de la patie Occidentale du Bassin parisien. - Document collection privée.
Retour assez loin en arrière,
Histoire de notre terre, passé de notre sol, celui où nous dormons, où nous déambulons au quotidien.
En gros : Notre planète qui était recouverte par un immense océan, avec quelques terres émergées, très dispatchées sur l'étendue de sa superficie ; appartient au système solaire Pendant approximativement 250 millions d'années, elle s'ingénia à réunir ces terres éparses, à les assemblées, en un colossal amas - un méga-continent : la Pangée.
Singulier - féminin - jé-o-lo-jî - du grec : gê signifiant terre ; et : logos - discours.
Science qui a pour but la connaissance des éléments qui composent le globe terrestre, de leur nature, de leur situation relative, et des causes qui ont déterminé cette situation.
Définition,
Le nom de cette science semble indiquer qu’elle a pour objectif la connaissance complète de la terre, c’est-à-dire de toutes les substances dont sa masse est composée, ainsi que de leur formation, et leur disposition les unes à l’égard des autres. Le nombre des phénomènes dont notre terre a été, et est encore le théâtre a été si considérable, qu’il a fallu procéder à un classement par ères, par périodes, par sous systèmes - époques, par étages, par sous étages ; le tout sur des millions d’années - M.a.
Carte éditée par le B.R.G.M. - Collection privée.
Cette carte dévoile non seulement la diversité géologique des terrains constituant le sol du « Pays de La Suze », mais également, et surtout son incomparable richesse.
Ainsi,
- Fy - Fz : alluvions récentes de la rivière Sarthe - argilo-limoneuses, dont le remblaiement se poursuit de nos jours lors des pérides de crues.
Fz : alluvions actuelles du lit majeur de la Sarthe.
Fy : formations alluviales de 6 - 8 mètres.
- J3a : Callovien - et plus spécifiquement :argiles de Malicorne.
- C1 - C2a : Cénomanien inférieur et moyen, plus connus sous la dénomination de : sables du Maine.
Histoire géologique du « Pays de La Suze »,
Le « Pays » dit de La Suze, est une région, placée à proximité, et jouxtant les derniers contreforts de l’extrémité Orientale du Massif Armoricain, dont les toutes dernières ondulations se noient sous les sédiments déposés par les transgressions marines du Jurassique ( de -205 à - 135 M.a. ), puis du Crétacé ( de -135 à -65 M.a. ).
Reliefs de l'extrémité Orientale du Massif Armoricain qui s'allongent Nord-Sud,, sur la partie Ouest du département de la Sarthe.
Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Situé au centre Ouest du département de la Sarthe, ex-province du Haut-Maine ; La Suze, est localisée, au Sud-ouest de l’agglomération Mancelle, dans le bassin versant de la Sarthe. Le relief peu accentué, tente à se relever, vers la forêt de Courcelles, où il plafonne à +100 mètres. Les formations sédimentaires, ont une origine marine, du Mésozoïque - ère Secondaire ( de -205 à -65 M.a. ) ; puis alluviales Quaternaire ( Pléistocène + Holocène soit de - 1.800.000 à -1.000 ans ).
On peut écrire, que la totalité du territoire de la commune de La Suze, et même une très grande partie de la Communauté de Communes de Sarthe-aval ( y compris le canton de La Suze évidemment ), ont appartenu au domaine marin.
Au cours du Mésozoïque - Ère Secondaire à deux reprises la région de La Suze fut recouverte par les eaux marines, suite à deux grandes transgressions, à une époque où la température ambiante est encore assez élevée. Les couches formées antérieurement ont été bouleversées par des pressions latérales extraordinairement puissantes, qui les ont soulevé en certains endroits, plissé en d’autres, si bien qu’il est tout particulièrement difficile de se rendre compte de la forme des bassins/cuvettes où les nouveaux sédiments marins se sont déposés.
Lorsque que les événements qui nous intéressent vont se produire, il faut avoir présent à l’esprit : que la mer du Nord, s’avançait dans les terres recouvrant une partie de Bassin Parisien, qu’elle communiquait avec l’Océan Atlantique par un détroit ( dit de Poitiers ). La Manche n’existait pas en tant que mer, la Bretagne, et le Cotentin était reliait à la Cornouaille. Une partie de la région s’affaissa, et permit aux eaux marines d’envahir les terres, et de venir lécher, les reliefs formés par l’extrémité Orientale du Massif Armoricain, que nous avons précédemment cité. La ligne de côte passée par Précigné - Courcelles - Juigné - Brulon - Loué - etc…rivage très accidenté, et très découpé.
Vers -187 M.a. un léger affaissement à nouveau se produisit au Nord et dans la partie Sud-ouest de notre département, la mer s’étendit vers Saint-Symphorien et vers Chemiré-le-Gaudin ( au château-de-Belle-Fille, on d’intéressant Brachiopodes ). Nouvel affaissement au Bajocien ( de -178 à -167 M.a. ), la mer s’avance jusqu’à Sablé-sur-Sarthe. Les calcaires oolithiques à la Gréve - Cne d’Étival-les-Le Mans sont fossilifères, et témoignent. Une référence à cet égard, l’étude géologique faite en 1863, de la tranchée du Chemin de Fer du Mans à Angers, vers Noyen-sur-Sarthe.
Retour assez loin en arrière,
Histoire de notre terre, passé de notre sol, celui où nous dormons, où nous déambulons au quotidien.
En gros : Notre planète qui était recouverte par un immense océan, avec quelques terres émergées, très dispatchées sur l'étendue de sa superficie ; appartient au système solaire Pendant approximativement 250 millions d'années, elle s'ingénia à réunir ces terres éparses, à les assemblées, en un colossal amas - un méga-continent : la Pangée.
Après un temps de repos : le Trias ; elle entrepris de démanteler la Pangée. Cela commença il y a environ 250 millions d'années, et ce n'est pas fini. Lorsque le continent Sud Américain, se détacha de l'Africain, créant l'embryon de l'Atlantique Sud, avec l'ouverture de la « Faille volcanique de Yema » ; cela provoqua un rehaussement généralisé du niveau océanique , accompagné d'une vaste transgression marine.
En ce qui nous concerne, les eaux marines arrivèrent par le Nord - l'Orne, le Calvados. Le rivage de ce département se dessina de la base Est du Cotentin - Port-en-Bessin,, en diagonale par Falaise - Argentan - Alençon,, baignant, et suivant au plus prés les ultimes soubresauts Orientaux du Massif Armoricain, que nous avons déjà maintes fois évoqués.
Document de I.N.G. - Collection privée.
La Société Géologique en 1854, a étudié, et analysé les calcaires prélevés à 500 mètres en amont de La Suze ( ingénieur M. Jullien ) - chaux, 55, acide carbonique correspondant , 43, ce qui fait 98% de carbonate de chaux pur, il y a en outre une petite quantité de quartz et des traces de magnésie. Les étages Bajocien ( de -176 à -167 M.a. ) et Bathonien ( de -167 à - 160 M.a. ) se développent dans le département de la Sarthe sur une superficie de 37.000 hectares. Ils ont été très tôt remarqués par les colons venus à l’appel des moines de Saint-Vincent-du-Mans, et de La Couture s’installés pour défricher, les terres avoisinantes la rivière Sarthe. Leur composition minéralogique, et leurs aptitudes agricoles, constituant un « pays » aride et découvert, occupé seulement par des ormes et des noyers. Ces terres sont souvent appelées dans les vieux actes : Champagnes ou Grouas ). Peu favorable à la forêt, bien cultivé au XIVème, XVème et jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, elles ont donné de bonnes récoltes de céréales, fournissant un blé réputé et recherché ; on y cultivait également de l’orge, du trèfle et du chanvre.
Les dernières assises dont nous venons de parler, se sont incontestablement formées ; les fossiles découverts en attestent, lors du dernier affaissement du Bassin Parisien. Ensuite, va se produire, un effet inverse, un rehaussement progressif de celui-ci, ce qui provoque inéluctablement un débordement des nouveaux dépôts sédimentaires sur les anciens. Ce rehaussement des terres immergées, va provoquer leur émersions, et le recul des rivages océanographiques.
Mer Bajocienne,
une pulsation transgressive de l'écorce terrestre au Carixien ( vers -194 à - 191 M.a. ), aggrava cette submersion marine - Le Bajocien moyen est marquée par une sédimentation marine plus ouverte, où dominent la calcaire à silex ( qui prendra une importance capitale à la Préhistoire ) - Document collection privée.
Le Callovien ( de -160 à -154 M.a. ), se manifeste par des dépôts argileux, et couvre dans notre département 39.300 hectares. L’examen du front de taille de la carrière de Avoise, dévoile une strate d’environ 45 cm., pétrie de fossiles. Au point de vue stratigraphique et minéralogique, il est possible de la suivre, et de la redécouvrir à « Voisine » Cne de Chemiré-le-Gaudin ( céphalopodes - brachiopodes - échinidés ).
Un incontestable marqueur : échinidé irrégulier - CLYPEUS PLOTI - marquant le Jurassique moyen - Dogger - Bajocien, c'est-à-dire -176Ma. - homologué par LESQUE en 1778 - longueur de la pièce présentée 8 cm.. sur 8,1 de largeur et une épaisseur de 2,6 cm - Fossile collection privée;
Fragment de roche, garni de rostres d'échinidés réguliers - PHTMOSOMA MAGNIFICUM - Crétacé supérieur - étage : Campagnien - 75 Ma. , homologué par AGASSIZ en 1840 - Document collection privée.
La mer qui continue à rétrograder, dessine au Sud de La Suze, en amont de Malicorne un petit golfe. Un affleurement Oxfordien se manifeste entre Arnage et La Suze, et près de Malicorne. Sous la ville du Mans, selon les sondages de 1831 à 1834, il atteint une épaisseur de 117,34 mètres.
Le Callovien et l’Oxfordien représentent dans le département de la Sarthe une surface de 68.200 hectares. Ce sont des terres argilo-calcaires de bonnes qualité, bien cultivées dans ce département d’abondantes récoltes de céréales, des plantes sarclées, d’une excellente qualité, du chanvre, et de remarquables prairies. Les pommiers à cidre y sont abondants et donnent d’importants produits. C’est sur le Callovien que l’on rencontre les vignobles sarthois, qui eurent une réputation certaine.
Mers Callovienne et Oxfordienne,
Callovien - en anglais : Kalloway-rock - 12ème étage de A. d'Orbigny en 1844 - entre le Bathonien de -167 à -160 M.a.( en-dessous ) de l'Oxfordien - de - 154 à -146 M.a.. C'est lui qui commence la série du Jurassique supérieure dénommée également Malm, ou Jura blanc, vers -154 M.a. - Document collection privée.
La mer Corallienne, s’était retirait vers l’Est de notre département et le Centre et l’Ouest dont La Suze et sa région étaient émergés. Le rivage sous une faible hauteur d’eau, passait Écommoy Saint-Mars d’Outillé, entre Soulitré et Thorigné, Vouvray-sur-Huisne, La Ferté-Bernard, gagnait Saint-Cosme-en-Vairais. Suite à des surélévations continuels du rebord Occidental du Bassin Parisien, la mer évacua complètement le département de la Sarthe.
Mer Corallienne - Document collection privée.
CULICIA PARASITA - Bryozoaire - Corail - homologué par MICHELIN en 1847- Pièces présentée L. 9,8 x 7,2 - et 5,8 x 1,4 - Fossile collection privée.
DENDROPHYLLIA CANDELABRUM - Bryozoaire - Corail - homologué par HENNING en 1899 - pièce présentée L. 12,3 x 10,8 - Fossile collection privée.
Période Crétacé,
A succédé à la période Jurassique, et se signale par les importantes couches de craies ( en latin : creta ). Vers -108 M.a. affaissement se produisit et à nouveau les eaux océaniques arrivèrent aux limites du département. Un nouvel de la partie Occidentale facilita le retour des éléments marins, recouvrant notre région. Le nouveau rivage formé par des eaux qui démantelèrent les émergences du terrain Paléozoïque - Ère Primaire ( de -540 à -245 M.a. ), passant par l’Est d’Alençon, Fresnay-sur-Sarthe, Sillé -le Guillaume, Loué, entre Sablé et Malicorne.
L’étage Cénomanien ( de Cenomanum précisant Le Mans ), couvre 172.800 hectares dans la Sarthe. Au Mans , l’épaisseur selon Albert Guillier est de 101 mètres.
Selon le B.R.G.M. pendant 5 M.a. ( de-96 à -91 M.a. ), la formation de notre sol a été réalisé par une sédimentation mixte ( fluviatile et marine très littorale). Toujours selon la même source,, les fleuves côtiers descendant du Massif Armoricain vers la mer Cénomanienne déposent en avant de la transgression ( bordure marine ), c’est-à-dire sur le rebord littoral des sables et des graviers essentiellement quartzeux ( sables du Maine ); alors que les dépôts fins à dominante argileuse se sédimentent dans des eaux calmes et marécageuses fortement réductrices périodiquement submergées par la mer.
Mer Cénomanienne,
Genèse, des fluctuations marines de notre sol.
Après un retrait, pratiquement total des éléments marins, submergeant notre sol, il y a environ -100 / -95 M.a., un nouvel éloignement du continent Sud-Américain, de l'Africain, provoqua une nouvelle et importante transgression océanographique. Le pivotement de ce dernier sur lui-même, occasionna l'ouverture de la Méditerranée, et augmenta le rehaussement du niveau marin.
Le département de la Sarthe - la Cénomannie, fut complètement recouvert par une mer chaude, peu profonde, ayant de faibles amplitudes, très chargée en sédiments - Document collection privée.
Une sédimentation marine continue s’installe localement jusqu’au Crétacé supérieur (-96 M.a. ). L’émersion de la région se poursuit progressivement jusqu’à l’Éocène ( -53 M.a. ).
Le Quaternaire voit la formation de la morphologie actuelle se former, celle que vous voyons au quotidien par l’extraordinaire érosion du Tertiaire. Son Histoire bien que relativement récente est, en ce qui concerne nos terroirs assez mal connue. La répartition des mers, et terres émergées est restée sensiblement identique. Les alluvions anciennes, désignées par les géologues sous le nom de : diluvium gris, elles se composent de graviers et de sables plus ou moins argileux, résidus des masses de terrains déplacés par l’érosion fluviale par les eaux déchaînées de la pré-Sarthe, de la pré-Huisne, et du pré-Rhonne,, lors des interglaciaires. Ces alluvions couvrent 53.600 hectares, plus principalement dans la vallée de la Sarthe en aval du Mans. Le cours de ces rivières à cette époque, n’avait rien de comparable avec celui que nous constatons de nos jours, même en période crues exceptionnelles.
Ainsi, en mars 1884 ( le 12 ), il a été trouvé au Mans lors du forage d’un puits, la défense d’un Mammouth ( Elephas primigerius). C’est à une profondeur de 4 mètres, au contact du Cénomanien, que cette « trouvaille » fut faite.
Mer Turonnienne - de -91 à -88 M.a.
de Turonien ( étage géologique ) - de Turones, nom latin de la ville de Tours - C'est le 23ème étage qu a été défini par A. d'Orbigny en 1843 . Succéde au Cénomanien - Document collection privée.
Le sol du « Pays Suzerain », a été fait, forgé, modelé par la rivière Sarthe.
La vallée de la Sarthe au début du Quaternaire est à peine marquée, cette rivière aux eaux divagantes coulait sans retenue sur le sol, de ce fait elle s’étendait sur une surface considérable, déposant en certains endroits ses alluvions par terrasses, quelquefois à des hauteurs élevées. Ce sont les alluvions anciennes, que l’on veut remarquer sur les cartes géologiques du B.R.G.M, jointes à ce texte.
Après les phénomènes des âges précédents, le calme s’est instaurée, et les eaux de la Sarthe moins conséquentes, se disciplinèrent en pénétrant et en cherchant une pente pour établir leur cours. La configuration de ce sol n’a guère changé depuis. La Sarthe ramenée aux proportions que nous lui connaissons, n’a que très modestement modifiée sa vallée , colmatant lors de ses crues avec des graviers les imperfections.
Des vestiges témoignent de la faune qui hanta notre sol....
Vitrines 3 et 1 - Dents et ossements de Bisons - chevaux sauvages - cervidés - hyènes - loups - rennes ayant hanté pendant des millénaires lors des glaciations de Riss et de Würn, et surtout pendant l'interglaciaire de Riss / Würm, notre territoire - Il est toujours possible d'en découvrir dans les alluvions anciennes du lit majeur de la rivière Sarthe - Collection privée.
Paléontologie
Singulier - féminin - pa-léon-to-lo-jî- du préfixe : paléo, et du grec : ôn signifiant : être ; et de : logos précisant discours.
Paléo : préfixe qui signifie : ancien et qui vient du grec : palaios - ayant un sens identique.
La Paléontologie est née en France, sur le sol Français, suites aux recherches de Georges Cuvier et Brongniart, qui ont donné à cette discipline sont caractère scientifique, dans toutes les expressions du mot : Science. De leurs travaux, ces vestiges, et empreintes d’animaux ayant vécu, ont cessé d’être des objets du curiosités, les : fossiles vertébrés et invertébrés enfouis dans les couches de la croûte terrestre devinrent les témoins incontestables et incontesté de l’histoire de notre planète.
La Paléontologie, ne se borne pas, comme généralement on le croit, à donner une classification méthodique, une simple nomenclature de zoologie fossile. Elle ne consiste pas non plus, à présenter une suite d’espèces dans un ordre zoologique ou géologique quelconque. À cette science très-complexe, se rattachent, en effet ; les plus spécifiques questions relatives au passé comme au présent de l’animalisation terrestre..
Fossile
Les fossiles chez Anciens, comprenaient toutes les substances minérales utiles extraites de la terre par des fouilles directes. Plus tard Linné, a établi des divisions, le nom de : petrifica, vint , comme division des : fossilia, s’appliquer aux corps organisé des fossiles.
Ossement patte - antérieur gauche attrophiée d'un TYRANNOSAURE du grec : turannos signifiant maître, et de saura = reptile - Grand reptile carnassier ayant vécu au Crétacé supérieur - de - 96 à -84 M.a. - Fossile collection privée.
Fossile - adjectif - fo-si-le - du latin : fossilis signifiant : extrait de la terre ; de fossum pour fodsum de fodere précisant : fouir, qui se rapporte à la racine Sanscrite : budh = creuser. En géologie se dit des matières extraites de la terre qui sont soit des minéraux, ou des substances organiques pétrifiées.
Fossilisation,
Sous la rubrique : fossilisation, nous englobons, tout ce qui se rattache, plus ou moins directement, aux différents changements, par lesquels un corps vivant et jadis animé a passé d’une époque, alors actuelle, à une autre époque qui est terminée, n’existe plus, en laissant dans les couches terrestres des traces impérissables de sa forme caractéristique.
Pour qu’un corps organisé soit susceptible de laisser au sein des couches terrestres, des traces durables de son existence, il ne suffit pas que sa dureté et sa consistance lui permettent de résister à l’action mécanique des milieux environnants et de conserver ainsi sa forme jusqu’après consolidation complète des sédiments où il se trouve enfoui ; il faut encore que la composition chimique soit telle qu’il puisse échapper à la décomposition organique et que la dissolution de chacune de ses parties ne soit pas immédiate après sa mort.
La nature physique d’un corps organisé, c’est--dire sa consistance, sa solidité, sa dureté, etc…..est essentiellement en rapport avec sa nature chimique, et connaître celle-ci, c’est, en quelque sorte, déterminer les caractères physiques : or la nature des éléments chimiques n’est pas, à beaucoup près, la même chez tous les animaux, chez tous les êtres vivants : elle présente il est vrai, des caractères généraux communs à toute la série animale, mais elle comporte aussi des différences particulières propres à chaque classe, à chaque ordre, ou même à chacune des parties d’un même corps organisé. Suivant ces différences, les caractères physiques varieront dans le même rapport, et la fossilisation offrira des modifications semblables.
Encyclopédie
Le mot : fossile est très ancien dans la science ; mais c’est seulement de nos jours, qu’il a reçu une signification précise. Ce nom a longtemps servi à désigner à peu près toutes les substances extraites de la terre par des fouilles ; on confondait ainsi les minéraux, les roches, et le fossiles ou pétrifications. De nos jours, fossile, s’applique exclusivement aux corps, aux débris ou aux traces de corps organisés qu’on peut découvrir dans les différentes couches du sol, de manière à reconnaître que ces corps ont réellement existé avant la formation de la formation dans laquelle ils sont enfouis.
C’est la Science des animaux fossiles. Elle comprend toutes les questions qui se rattachent directement ou indirectement aux couches sédimentaires qui les renferment, aux conditions diverses dans lesquelles ils ont vécu, au mode d’extinction qu’ils ont subi, et à leur milieu de conservation dans l’écorce terrestre. On peut dire, et même écrire, qu’elle nous fait connaître avec relativement une très grande précision, par la présence plus ou moins grande d’animaux fossilisés propres et caractéristiques, l’âge relatif des étages géologiques, quelles que soient d’ailleurs leur composition minéralogique, les lacunes qui peuvent exister dans leur succession régulière, et les dislocations qu’ils ont éprouvé.
Commun à La Suze-sur-Sarthe, et dans son ensemble au territoire de la Communauté de Communes de Sarthe-aval,
Considérés comme objets d’étonnement, de curiosité par certains, il ne faut pas oublier qu’ils ont été témoins d’événements géologiques extraordinaires révolus, qu’ils nous dévoilent un ensemble impressionnant d’informations sur le passé de l’Histoire de notre sol. Ils sont les authentiques révélateurs de l’ancienneté de la vie, sous toutes ses formes, ils constituent les preuves les plus tangibles de l’évolution biologique dont on peut grâce à eux reconstituer les différentes étapes, ils nous renseignent sur les modes de vie de ces époques disparues, les environnements, la géographie de ce passé hors mémoire.
Ils sont de précieux indicateurs des temps géologiques de notre commune, et par delà même notre région, chaque espèce fossile étant caractéristique d’une période donnée, plus ou moins longue.
Il est à noter, que la sédimentation littorale de la région étudiée est mixte fluviatile / marine; En effet, les fleuves côtiers descendants du Massif Armoricain pour confluer avec la mer Cénomanienne, déposent sur l bordure littorale, en avant de la transgression des sables et des graviers essentiellement quartzeux ( sables du Maine ) - selon le B.R.G.M. ; alors que les dépôts fins à dominante argileuse se sédimentent dans les zones calmes, à prédominance marécageuse, cycliquement recouverte par les eaux marines.
Empreinte d'un BRACHIOSAURUS ( empreinte de 18,7 cm. ) - du grec : brankhia signifiant branchie ; et saura = lézard - prononciation : brankio- ; précédemment dénommé : Protriton - Genre : Amphibien - StégocéphalesL'animal, s'est aventuré sur un sol meuble et collant. Mort le poids de son cadavre a marqué le sol, qui en se solidifiant à gardé pour l'éternité, les formes, tout en sauvegardant la fossilisation du squelette. - Fossile collection privée.
autres témoignages les « Brachiopodes » de la confluence de ses fleuves côtiers,
fossiles que l'on rencontre dans notre sous-sol,
LOBOTHYIS KLEINII ( pièce présentée 4,3 cm. ) - Mollusques - Brachiopodes ( du grec : brakhiôn signifiant bras - prononcer : brakio- ; et pous - podos = pied - Groupe zoologique comprenant des individus enfermés dans une coquille bivalve, à symétrie bilatérale.( une valve dosale ou branchiale, une valve ventrale ou pédonculaire ) - Fossile collection privée.
CYMATORHYNCHIA QUADRIPLICAGTA - ( pièce présentée 3,3 cm. ) - Mollusques - Brachiopodes - Rhynchonelle du grec : rhunkhos signifiant bec, à cause du crochet formé par sa valve pédonculaire - Abondant dans les faciés de confluents marins - Fossile collection privée.
CHLAMYS - Molllusques - Lamellibranches - Ordre : Ptéroïdes - Famille : Arcidae, a été homologué par RÖDING en 1798 - La coquille est équivalve, mais elle possède deux oreillettes de taille inégale - - long. de la pièce présentée 6,8 cm. - Fossile collection privée.
Il est remarquer, que la présence d’affleurements d’argiles glauconieuses à minerai de fer, présente au Cénomanien inférieur, une épaisseur croissante d’Ouest en Est - de 10 à 43 mètres dans les environs de Coulans.
À la base le « Calcaire ferrugineux » se présente comme une marne gris jaunâtre parsemée d’oolithes on y trouve :
KOSMOCERAS ENODATUM - Mollusques - Groupe de Céphalopodes - famille des : Ammonoïdes, caractérisés par la situation du siphon du côté ventral de dessin des lignes de suture comportant des selles et des lobes découpés- Ammonites de « Ammon , un des noms de Jupiter, représenté avec des cornes de bélier » - homologué par NIKITIN en 1881 - Longueur du fossile présenté 9,2 cm. , non compris le socle rocheux - Fossile collection privée.
HECTICOCERAS sp.( BOGINENSE ) - Mollusques - Genre : Mollusques - Famille : Céphalopodes - Ordre - Ammonoïdes - homologué par Reinecke - Longueur du fossile présenté 5,5 x 1,5 cm.- Fossile collection privée.
des dents et des ossements de reptiles terrestres et marins évoluant au large.....HECTICOCERAS sp.( BOGINENSE ) - Mollusques - Genre : Mollusques - Famille : Céphalopodes - Ordre - Ammonoïdes - homologué par Reinecke - Longueur du fossile présenté 5,5 x 1,5 cm.- Fossile collection privée.
La connaissance de la composition chimique des cartilages, des dents et des os, des différents animaux ayant vécu soit au Jurassique, soit au Crétacé, soit au Tertiaire - Cénozoïque, démontre que les matières terreuses l’emportent de beaucoup, par leur quantité relative, sur les matières animales, et que le phosphate de chaux forme même à lui tout seul, plus de la moitié de la matière osseuse. Le phosphate de chaux présente une dureté, une solidité considérable ; sa stabilité chimique est très grande ; faits qui à eux seuls peuvent nous expliquer pourquoi, les os et les dents sot de toutes les parties d’un animal, celles que découvrent le plus fréquemment à l’état fossile, nous parviennent en excellent état.
Les dents offrent une composition chimique à peu près semblable à celle des os d’un même animal. L’un des principes terreux : le phosphate de chaux, est ici en quantité bien plus importante que dans les os en général. Dans ceux-ci la quantité du sel terreux s’élève en moyenne à 54,04 %, dans la composition des dents ce pourcentage n’est jamais inférieur à 60 %. Il peut même monter jusqu’à 64 et 66 % - ce qui donne l’aspect particulièrement brillant, et admirable. Ce type de fossile, clou d’une collection, doit à sa dureté , et sa ténacité considérable, l’importante quantité de phosphate qui le constitue l’ivoire. Les défenses de certains animaux sont du même ordre , par contre les cornes sont constituées d’une plus faible quantité de phosphate et de carbonate terreux.

Dents de SPINOSAURUS AEGYPTIACUS - reptiles - sauriens terrestres homogué par STROMER en 1915 - Crétacé supérieur - Cenomanien - Images : en haut à gauche de 6,8 à 3,8 - à droite de 5,6 - 3,5 mandibule inférieure.
Disques de vertèbres de SPINOSAURE venant d'être extraits du sédiment, en cours de nettoyage. - Documents issus d'une collection privée.
Les os et les dents sont de toutes les parties d'un animal celles que l'on rencontre les plus fréquemment à l'état fossiles.
STRIATOLAMIA MACROTA - Elasmobranches - du grec : elasmos signifiant : feuille, et brankhia = branchie - Groupe de poissons notamment les requins et les raies - Ce type de poissons vivait très prés du rivage, ses fossiles marquent avec précisions, les contours de ceux-ci - Fossiles collection privée.
CRETOLAMNA APPENDICULA ou OTODUS OBLIQUA - Elasmobranches - Sélaciens - famille : Cretoxyrhinidae homologué par AGASSIZ 1834/43 - trois dents présentées de 1,8 - 2,1 et 2,3 cm. -- Fossiles collection privée.
Disque de vertèbre et dents de ISURUS ASTALIS - Elasmobranches - Sélaciens / Poissons.
Dents de Poissons, découvertes dans des sables du Cénomanien - Très petite , donc très rare, difficile à détecter parmi des grains de sable.
Reconstitution en cours - Collage sur plâtre médical des éléments d'un squelette d'un ARCHAEOPTERYX - de : archeo , et du grec : pterux signifiant oiseaux - Genre d'oiseaux primitifs à caractères reptiliens ( dents - griffes - écailles - etc....) ayant existé dans nos régions au Crétacé supérieur - Collection privée..
Géographie
Géographie,
Singulier - féminin - jé-o-gra-fî - du grec : gê signifiant terre ; et : grapho - je décris.
La géographie est une science qui a pour but la description de la terre, l’étude des accidents de sa surface et de ses divisions conventionnelles.
Voltaire n’a-t-il pas écrit : « La géographie est une science qu’il faudra toujours perfectionner ».
Géographes dans l’Antiquité,
- Moïse, fut non seulement le premier Historien, mais également , et surtout le tout premier géographe.
On pense que les Phéniciens, peuple essentiellement navigateurs avaient des connaissances géographiques assez étendues, mais nous n‘avons là-dessus aucun témoignage.
Pour Omère, le Mont Olympe était le centre du monde.
Hérodote, visita l’Egypte. Avec Alexandre les connaissances géographiques se développent. Sous Ptolémée Evergète, Eratosthène, bibliothécaire d’Alexandrie, crée un système complet de géographie appuyé sur des bases mathématiques, et réalise une mappemonde restée célèbre depuis.
Eudoxe de Cyzique passa sa vie en quête de découvertes géographiques.
Situation de La Suze,
La Suze est située dans le département de la Sarthe, anciennement Haut-Maine, à 21 km. au Sud-ouest de Le Mans, 22,5 km. par le route ordinaire, du Chef lieu de ce département, à la longitude : 0°02’29’’ E ; à la latitude : 47°53405’’ N . Commune depuis 1790, elle est bornée danns le sens des aiguilles d’une montre, largement par la commune de Roëze-sur-Sarthe au Nord -est ; Cérans-Foulletourte au Sud-est ; puis plus timidement par celles de Mézerais au Sud ; Saint-Jean-du-Bois à l’Ouest ; et Fercé au Nord-ouest.
Les limites sont assez conventuelles, et, elles sont basées, pour certaines depuis le temps de la féodalité ; néanmoins, la rivière Sarthe, présente un axe directeur.
Sa superficie est de 21,40 km2.
Dans la région Suzeraine, nous le verrons plus loin, la culture des céréales est peu pratiquée, ce qui prouve la rareté relative des moulins. Par contre, il est souvent question dans les actes que nous avons étudié, du : « droit de fenagium » c’est-à-dire « droit sur les foins » - dérivant de : « fener signifiant faire les foins », et le suffixe « -age » . Ce qui incontestablement semble indiquer l’importance des prairies, et de l’élevage de bovins.
Dans ce même « Pays », selon le Cartulaire de Saint-Aubin - t.II , n°846 - p.317, l’élevage de porcs et de moutons, dépassé la région de Malicorne. Ce même document - t.I, n°220 - p.256, et n°221 p.261 ; nous informe que l’élevage de volailles et d’oies, était très répandu, dans cette région.
Si la culture du blé et de l’orge n’apparaît dans le Cartulaire de Saint-Nicolas 56 - 73 - 83 - 199 pour le 1er, 56 pour le second, notre région n’en était pas dépourvu pour autant. Celle de la vigne couvrait une surface importante : en 1138, Geoffroy Plantagenêt taxé l’arpent de vigne de 4 deniers de cens. Selon le Cartulaire des Noyers - 1182 n°619 p.657, l’avoine n’est apparue qu’au XIIIème siècle.
Par ces différents Cartulaires, et la Charte de Saint-Julien nous apprenons que le : « journal », était l’unité de culture officialisée - c’était la quantité de terre qu’un homme, avec un attelage de deux bœufs pouvait labourer en une journée. Pour la vigne, et les près c’était l’arpent - réf. Cartulaire des Noyers - n°581 p.611 - arpent de près. Dans les actes on découvre les terres divisées en : « mansurae » d’étendue et de valeur variable - réf. en 1157 bornage par un fossé - Cartulaire de Château-du-Loir - n°84 p.47. Les champs étaient toujours délimités par des bornes ou des fossés dont l’existence certifiée un souci constant d’entretien.
Le paysage se présente sur un arrière plan fortement boisé, comme un habitat assez dispersé, constitué de petits hameaux de quelques maisosn placées au milieu d’une exploitation agricole. Les bâtiments apparaissent comme misérables, les maisons construites en terre ou en torchis - réf. abbé Charles Métais - 5 volumes - t.II , n°355 p.412. Les rares constructions en pierre étaient celles de bourgeois. Dans l’ensemble, dans la région Sarthe-aval la vie rurale entre le XIIIème siècle et le XVII / XVIIIème siècle, n’a que très peu évoluée - selon Bertrand Broussillon ; le Cartulaires de Saint-Aubin, de Saint-Pierre-de-La-Cour ; A.D.72.
Le territoire communal de La Suze-sur-Sarthe se trouve développé dans une « platitude » dénommée vers l’Est « Landes du Bourray », partie dont la déforestation a détruit la célèbre « forêt de Longaulnay de 11.000 hectares ». Région où les terrains du Jurassique, ont été recouverts par ceux du Crétacé supérieur transgressif, comme nous l’avons vu précédemment . De faible amplitude, cette plaine se rehausse vers le Sud-ouest de l’agglomération suzeraine.
Carte I.G.N. - La Suze-sur-Sarthz 2017 - Longitude : 0°00'29'' - Ouest et latitude : 47°51'51'' - Nord - Avec nos très sincères remerciements à l'équipe I.G.N.
- Mare de La Maçonnière - +37 - P.C. 1843 - A1 - P.43
- Criloups - +56 - P.C. 1843 - A1 - P.70 - 71 - 72 - 90
- le Grand Mortier - +56 - P.C. 1843 - A1 - P.83 - 84
- Si le Nord du territoire de la commune de La Suze, émerge à +33, rive gauche de la Sarthe en A2 - P.C. 1843 ( rive concave ), la rive droite s’élève elle à +63 - ( rive connvexe - section AK - AI - AH.
- la Fécuvière - +35 - P.C. 1967 - A3 - P.172 -173 -175
- La lande du Petit Moussu - +73 - P.C. 1967 - sur la gauche du : chemin départemental de La Suze à La Flèche, limité également par le : chemin départemental n°23 du Mans à Durtal.
- La Patouillerie - +39 - P.C.1843 - A2 -P.468 - 469
- Bout du Monde - +39 - P.C.1843 - A2 - P.457
- le Pinçonniéres - +44 - P.C. 1843 - A3 - P.578 - 581
- les Pontissoirs - +49 - P.C. 1843 - A3
- la Haute Fontaine - +74 - P.C. 1843 - P.569
- l’Aiguillonnerie - +76 - P.C. 1843 - B4 - P.531 - 582
- Loges des Landes Plates - +73 - P.C. 1843 - P. 576
- le Chardonneret - - +60 - P.C. 1843 - C1 - P.279 - 312
- Bois de Minclou - +44 - P.C. 1843 - C2 - P.361
- le Petit Ranson - +51 - P.C.1843 - C2 - P.388 - 389
et les Epinettes - +76, RG
- La Grande Bussonnière - alt. +36
- La Pellerie - +38,
- la Fuie - +39 , RG
- l’Etoile - +74, RD
- la déviation oscille entre : le Pont du Gru à +42, au Carrefour de la D.31 à +56 ; à +71, au Carrefour avec la D.12
- la rive droite - concave de la Sarthe est de +35 du Bourg de Roëze-sur-Sarthe, par l’Etoile, jusqu’aux abords du : « Grand Bourg » où elle passe à +38 ; tandis que la rive gauche - convexe oscille du point, de Roëze, au Pont de du Gru +42, à +43 au Pont principal de La Suze.
Carte d'Etat Major de 1890, avec le souci du détail qui caractérise cette époque, les « achures », schématisent les mouvements du terrain, les chiffres : l'altitude du lieu - Document I.G.N.
Paysage de Sarthe-aval au Moyen Âge ( canton de La Suze-sur-Sarthe élargi ),
Le sentiment familial, que nous avons pu remarquer dans la masse de documents compulsés, est un élément dominant de la société Suzeraine au Moyen Âge, qui se prolongea longtemps après pendant des siècles. A tous les degrés de la hiérarchie sociale, le lien familial est extrêmement puissant. La famille est si fortement constituée que, pour que soit valide un acte concernant ses biens, il est indispensable que tous ses membres soient d’accords, et donnent leur consentement. Les donations, faites aux prieurés, aux abbayes, à une église se concrétisent systématiquement par celui de l’épouse, femme du donateur et de tous les enfants - réf. Cartulaire Manceau de Marmoutiers - in.8° t.II , n°14 , page 15.
Cet usage est très utilisé pendant tout les XII ème et XIII ème siècles, dans toutes les classes de la société.
C'est en famille que l'on va aux champs travailler.......Document collection privée.
En plus des droits de justice et de police que les seigneurs tirent de leurs terres par l’intermédiaire de leurs officiers , il y a les : services dus par les vassaux à leurs seigneurs ( ces services n’apparaissent dans les documents précités que vers le XIème siècle ) ; et de très nombreux consuetudines ( règles/constitutions de l’Ordre des Chartreux ) - droits de passage - de franchissement - de pontage - de tonlieu que tout seigneur imposait, et percevait le plus souvent sur les rivières, les cours d’eau, imposait, et percevait le plus souvent sur les rivières, les cours d’eau, soit sur le transit effectué par voie d’eau ( héritage lointain des Gaulois ), soit pour le passage d’une rive à l’autre - réf. Cartulaire de Château-du-Loir - in.8° - n°90 , page 55.
Pendant l'occupation, lorsque dans nos campagnes, les vieux fours à pains, avaient repris du « servvice » - Forme de résistance contre l'occupant .....! on boulanger dur dans notre région - Document collection privée.
A côté d’eux, et en parallèle, il y a les droits seigneuriaux, que tout vassal doit obligatoirement à son suzerain ( par exemple, le seigneur de La Suze, envers celui de Château-du-Loir, et celui-ci vis-à-vis du Comte du Maine ).
En sus il y a les : droits de banalités sur les fours à cuire le pain, les moulins ( par exemple celui de La Besnêche, celui de Fillé , celui de Ronneau à Guécélard ), les pressoirs . Les droits divers sur les récoltes et les produits du sol.
Photo de famille au grand complet, trois générations posent après le repas de midi - Document collection privée.
Vie rurale dans le « Pays de La Suze »,
Carte de la région de La Suze-sur-Sarthe - XVIIème siècle - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Au point de vue économique ( documents extraits de différentes Chartes d’abbayes ), le « Pays de La Suze » était essentiellement agricole. Le cadre en surplomb du château du XI - XIIème siècle, de la chapelle remaniée en église, a offert pendant longtemps à cette petite cité une élégance réelle. Des seigneurs ont accordé des privilèges commerciaux, d’autres ont alloué des franchises, le bourg de La Suze, a su sauvegardé son authenticité.
Il s’en faut que toutes les terres soient cultivées. Aux différentes époques que nous avons effleurées, ue grande partie du territoire est encore couvert de bois et de forêts. Dont la plus importante : la forêt de Long-Aulnay - réf. Cartulaire de Château-du-Loir - n°94 - page 65 ; forêt de Gastines près de Malicorne - réf. Cartulaire de Saint-Aubin - t.II , n°851 , page 620 ; les bois entre La Suze et Le Mans - réf. Cartulaire de Château-du-Loir - n°94 - page 65.
Carte éditée par l'évêché du Mans en 1596 - Document collection privée.
Si l’on jette, même très rapidement un coup d’œil sur une carte des zones boisées de notre région du XIIème siècle au XVIIIème siècle, et une carte topographique actuelle, on est stupéfait, puis incrédule. Un constat s’impose, au XIVème siècle, le défrichement était suffisamment avancé, mais la physionomie du « Pays », ne ressemblait pas encore à l’actuelle. Un autre point apparaît, la rareté des étangs à cette époque, qui ne peut être expliquée que par une faiblesse dans l’élevage du poisson ; pourtant source d’importants revenus.
Lieu-dit : le Chevreau, et les anciens viviers du : Pavillon , alimentés par le ruisseau Méry - Document Archives départementales de la Sarthe.
Les pêcheries étaient organisées dans les écluses, à proximité des moulins, dans les biefs qui les alimentaient en eau - réf Cartulaires de Saint-Aubin, de La Couture. Elles étaient une source de gros revenus, et les exploitants du droit de pêche, étaient soucieux de la garder, de la sauvegarder dans tous les cas.
Pêche à l'épuisette dans un « Mortier = trou d'eau permanent » - Document collection privée.
L’état, des redevances, et leur ventilation dans de nombreux documents d’époque, authentifiés, nous incitent à croire que la plupart des nos paysans suzerains étaient assez misérables, que les terres était assez peu productives, ce qui expliquerait la famine de 1161 - réf. Collection de Textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’histoire - fascicule 37.
Nous pensons, que lorsque la vie augmentait, le produit de la pêche devait constituer une bonne proportion de l’alimentation du peuple, les produits issus de l’agriculture et de l’élevage étant selon de très fortes vraisemblances, destinés à acquitter les redevances consacrées au seigneur.
Photo d'un autre temps, avec un bovin qui est extrêmement rare dans notre région « la Maine Anjou » - Document collection privée.
Un grande superficie des terres dans la région de La Suze étaient consacrées aux prairies, car les inondations saisonnières de la rivière Sarthe, constituées un amendement naturel. Les alluvions ainsi, déposées étaient un apport d’engrais non négligeable. Les Cartulaires des abbayes de Saint-Vincent-du-Mans, de Beaulieu, du Cogner, de Marmoutiers mentionnent le pré et la prairie comme l’un des modes les plus répandus de l’exploitation du sol suzerain. Dans de nombreux endroits humides, en bord de cours d’eau, il était planté des saules, l’hiver leur feuillage servait de complément alimentaire au fourrage, pour les bovins laitiers ( la quantité et la qualité du lait en étaient accrus ), les branches entrelacées ( constituaient des plesses, renforçant les clôtures, et les haies ). Dans ces prairies on élevait comme nous venons de l’évoquer, des vaches laitières ( race Maine-Anjou - blanche, maculé de roux-fauve, bringé de noir ), mais également selon de très nombreux actes, une masse imposante de documents des Archives de la Sarthe, de la Mayenne, et du Maine-et-Loire : le bœuf seul animal de traction dont les textes nommés précédemment fassent mention.
Entrelas de branches, souvent de coudriers, entrelacées, pour limiter un herbage, créer un obstacle aux bovins paissant - Dans les années 1950/55, il était encore possible d'en apercevoir, lors de promenades dans les « Chemins creux ». - Document collection privée.
Dans les documents spécifiques à notre région un terme, apparaît : fenagium - B. de Broussillon - pages de 143 à 145, qui atteste l’importance des prairies dans la région de La Suze, de l’élevage du porc et du mouton ; avec mentionnée explicitement la production de laine - réf. Cartulaire de Château-du-Loir - page 65 - n°94. La culture portait sur la production de blé - de l’orge - d’avoine - de seigle. L’avoine ne figure dans le Cartulaire de Noyers, qu’au XIIème siècle. On cultivait aussi les légumineuses : la fève - considéré comme une denrée inférieure, son prix était minime. Des cultures du type industriel : le Chanvre - vallée de la Sarthe de La Suze à Malicorne. Selon le Cartulaire de Saint-Nicolas - n°192, figure le lin. En ces temps, le pommier, n’étant pas répandu, on trouve de la vigne, sur des superficies non négligeables.
Fillasse de chanvre au séchage - Document collection privée.
Vue panoramique du paysage bocager du « Pays Suzerain », dans les années 1960/65 - Document collection privée.
La Suze - un Passé,……1889,
Population en 1806 : 1595 ; en 1906 : 2606 ; 2006 : 3949 ; soit en 2015 - 208 au km2, dénommée : population spécifique ; la durée de vie moyenne en 1887, est de : 40 ans et 2 mois. Pays d’élevage la région compte 11 chevaux et 36 bœufs au km2. Les progrès dans la culture des sols, grâce à l’utilisation des fumures produites par le bétail de l’exploitation, le chaulage et le drainage ont permis d’obtenir en 1850, un gain passant de 10 à 300 pour cent , sur les cultures du froment, méteil, orge, avoine, seigle, trèfles, luzernes, colza, lins, betteraves destinées au bétail, pommes de terre, légumes.
L’amélioration et le démultiplication des voies de communication, et plus spécialement des chemins ruraux, a développé les rapports humains, et contribué à l’amélioration des procédés de cultures.
Lorsque deux bicycles entreprennent de doubler une « voiturette Peugeot à pétrole », dans les débuts du XXème siècle Photo d'époque - Document collection privée.
Hodographie,
Singulier - féminin - o-do-gra-fî - du grec : hodos signifiant chemin ; et : grapho - je décris.
L’hodographie est une science qui a pour but l’étude et l’examen des chemins, des voies de terre de communications, et de ses divisions conventionnelles.
Chemin,
Singulier - masculin - che-min - en bas-latin : caminus signifiant chemin ;
Notre langage dans son évolution a rompu avec l’origine pour assigner au mot « chemin » une place très secondaire, en même temps qu’il représente dans nos esprits une chose insignifiante. Il est encore de nos jours de préférence de terre ou empierré . De ce fait, il devient en latin : « perretum » : chemin pierré . Chemin, est un nom qui émane exclusivement du gaulois « céimmenn » qui signifie « il marche, il va » dont le dérivé verbe d’action est : aller, marcher. Par nature il est généralement en terre ou empierré, lorsqu’il est goudronné il prend le nom de « route » . De nos jours le chemin est une voie qui se place entre la route et le sentier. Il s’est latinisé pour devenir « camminus » .
Voie de terre, ou terrain préparé, ou direction suivie pour aller par terre d’un point à un autre.
Le chemin est également utilisés comme limite. Nos Ancêtres les Gaulois Aulerques l’ont beaucoup utilisé, traduit en latin : « limes », il désigne spécifiquement « une limite, une frontière - chemin ». Dans les plusieurs plans terriers, dans les Centres d’Archives départementales de nombreux documents l’utilise comme repère de base, comme délimitation immuable. Historiquement, la route s’est nettement écartée de la dénomination du chemin parce théoriquement plus large dans son origine latine : « via rupta », en latin médiéval est un terme apparu au XIIIème siècle.
En incorporant l’aspect de « percée » du latin classique « rumpere », elle désigne d’abord une grande allée percée dans une forêt, et se rapproche ainsi du terme : « laïa », qui précise un sentier rectiligne en forêt en bas-latin roman. Les chemins d’origines à partir de « voie de terre antique » : équivalents à nos routes nationales - grandes communications à trois ou quatre voies ; sont souvent cités dans les actes des Annales du royaume de France ; à l’exemple du « Grand chemin Mansais », ou de l'antique « Chemin du Mans à Sablé et le Sud du Bas-Maine , par Malicorne, Parcé ».
Carte Topographique de J. Jolivet de 1553.
On remarque à la sortie du Bourg du Guécélard l'embranchement du « chemin antique dou Man's à Sabié - cité dans un acte de l'abbaye de La Couture du Xème siècle » - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Afin de sélectionner le seul axe qui nous intéresse, une approche lexicologique peut apparaître séduisante considérant que les termes employés dans les textes et surtout les actes authentifiés du Moyen Âge, sont le reflet plus ou moins direct de l’importance exacte de cet axe. Une « strata » serait plus importante qu’une « via », et a fortiori, nettement plus qu’un simple « caminus », celui-ci à un « itinere » ; pour les principales appellations utilisées. Or le terme de « strata », a été notifié dans les textes mérovingiens des A.N. et de la B.N.F. de Paris.
Cette approche lexicologique est globalement valable pour la période antérieure au XIIème siècle, elle devient au contraire sujette à caution, voir largement stérile pour les derniers siècles du Moyen Âge. La prudence devient une règle absolue.
A ces appellations employées par le scribe rédacteur du document, il convient d’examiner minutieusement tous les ajouts, et la topographie lorsqu’un plan et joint à l’acte initial. A l’inverse des ambiguïtés lexicologiques, les termes qualificatifs sont des termes excessivement utiles pour juger de l’importance du trafic, sur une petite portion, ou un parcours nettement plus importants.
Ainsi, des Polyptyques, des Cartulaires des l’abbayes du Ronceray et de Saint-Nicolas d’Angers, de Saint-Vincent et de Saint-Pierre-de-La Cour au Mans, nous ont dévoilés l’importance du trafic par la « voie de terre » : du Mans à Laval par Sablé, du Mans vers Château-Gontier, Craon dès le VIIIème siècle, et se ralentissant vers le XIIIème.
Gros plan sur une carte de l'évêché du Mans de 1587, après Gué Ceslard, Mondan, le Gué de la Chapelle Saint-Martin, les bois de Minclou, ce cet antique chemin, traverse le Sud de la seigneurie de La Suze - Document collection privée..
Carte du Comté d'Anjou, situant les différents points de péages, sur la navigation s'effectuant sur la Sarthe, et sur les différents chemins reconnus - Document collection privée.
Photo des années 1950-53, - Partie du chemin entre Guécélard, et La Suze, il n'est pas encore élargi, et bitumé - On remarquera les talus importants, les haies et les « têtards d'émousses » en couronnement de ces talus - Document collection privée.
ce chemin antique, cité dans des Cartulaires, des Chartes, et des Chroniques comtales et royales sous la dénomination de « vieux chemeing dou Man's à Sabié » .....en images,
En 1 - Cartes dressées de 1912 à 1647.
L'antique « chemeing dou Ma's à Sablié » , sortait du Mans, par la porte fortifiée Sud du Château royal du Gué de Mauny,
En 2 - à travers l'immensité des marécages de la rive gauche de la confluence des « Bouches d'Huisne » , par « pieds secs », se dirigeait vers Arnaige,
En 3 - à Arnage, il se raccorde au « Grant chemeing Maczois », venant de Châteauneuf-en-Thymerais, via Bellême, Saint-Cosme-en-Vairais, Bonnétable, Savigné-L'Hévêque, contournant Le Mans, par Yvré-L'Evêque, La Croix d'Auvours. Après avoir traversé le hameau dArnage, dépendant de Pont Lieue, à la fourche de la « Croix de Brée ou Braais ou Bray » , le chemin continue par la branche de droite,
En 4 - par les « Mattes Feux », il s'enfonce dans le « Pays des Horizons noirs »,
En 5 - tout à fait au bas de la carte, il traverse les terres médiévales du Vieil-Man' - de Vaux-Chamaillard,, d'Anthenaise,
En 6 - par les « boys de chasnes marmentueux du Buf » , il se prépare à quitter les terres de la Châtellenie de Vaux / Belin, et de l'Abbaye de La Coulture,
Chapelle Notre-Dame des Bois - Commune de La Suze-sur-Sarthe -Documents collection privée.
Historiographie de ce chemin,
ce chemin ignoré, parque oublié : est un pan de notre patrimoine.
Depuis 823 / 828, - polyptyque de l’Abbé Irminon, des actes nous dévoilent des renseignements développés sur ce chemin. Ils sont souvent indiqués comme confronts, servant de repères dans la situation de parcelles, ou des biens et des droits dont il est question dans le texte. Ce sont ces mentions qui nous éclairent le plus exactement sur la topographie, et la chronologie des événements qui s’y sont déroulés.
En juillet de l'an 751, Pépin le Bref lui donne une célébrité - Puis au XIIIème siècle, l'écrivain médiévakl Adené la Rois, dans son ouvrage « Berte aux Grans piés » . C'est par ce chemin que Nominoë, virtuellement duc des Bretons, à la mort de Louis 1er dit le Pieux, ne reconnaît pas la souveraineté de son fils le roi Charles II dit le Chauve, après s’être emparé d’Angers, remontant la vallée de la Sarthe à la tête de ses cavaliers Bretons en 844, remonte la vallée de la Sarthe et attaque Le Mans. . Les Annales Royales de Saint Bertin font état de Westfaldingi, qui ne peuvent être que des Norvégiens du Wesfold, dont 67 bateaux remontent la Loire, et s’aventurent en exploration dans divers affluents dont la Sarthe, vers 842. L’année 886 est marquée par une recrudescence des expéditions normandes dans le Maine, remontant de l’Anjou et utilisant le chemin devenu « Voie d’invasions de Sablé au Mans ». Veterum analectorum t. III, p.228-229.
En novembre 1076, Foulque IV dit le Réchin, avec une solide troupe d’Angevins, renforcée par celle des Bretons de Ralph de Gaël, attaquèrent et assiégèrent le château de La Flèche, dont le seigneur Jean de Beaugency, était l’un des plus fidèles soutien du duc de Normandie dans la province. Jean réussit malgré une très grand infériorité numérique à contenir les assauts furieux jusqu’à l’arrivée de Guillaume, accompagné de Robert de Château-du-Loir et son fils Gervais, de Rainaldus de La Suze, lui-même soutenu par les écuyers seigneurs de Rémuald de Mondan et de Foulletourte et de nombreux autres. La défaite des Angevins fut cuisante, le comte d’Anjou fut blessé.
Jean Froissard dans ses Chroniques royales décrit une chevauchée des Anglais en 1380. La Sarthe constituant une ligne de défense pour les Français, ceux-ci avec l’aide des petits seigneurs locaux avaient obstrué les lieux de franchissement de la grande rivière. En garnison à Pontvallain, le 16 septembre 1380, une importante troupe de soldats d’outre-Manche, par Moncé-en Belin, essaya de traverser la rivière Sarthe à Arnage, puis à Fillé, suivant la berge jusqu’à Noyen, à la recherche d’un passage, ravagèrent Buffes, incendièrent Mondan, endommagèrent maisons, hameaux, églises dans leur fureur destructrice.
Un rappel des faits, suite aux événements graves de février 1614, la régente, la Reine-mère alla présenter le jeune souverain Louis XIII dans les provinces pour ranimer le loyalisme. Venant de Nantes, sur le retour vers Paris, le monarque, sa mère Marie de Médicis, une brillante escorte dont Charles de Lorraine, duc de Guise, arrivèrent le jeudi 4 septembre 1614 au château de Malicorne, où ils passèrent la nuit . Ils le quittèrent le lendemain, vendredi 5 septembre 1614, et par ce que nous appelons « la petite route de La Suze » ils traversèrent le hameau de Guécélard, pour se rendre au Mans, ils s’arrêtèrent dans les landes du Petit Bourray avant le hameau d’Arnage,
« …. dans la forest du Mans afin de voir voller l’oiseau….. »
( c’est à-dire chasser au faucon )
où ils devaient dîner avant d’atteindre Le Mans. Le samedi 6 septembre 1614, Louis XIII faisait une entrée triomphale, le vieux maréchal de Lavardin, son fils le marquis de Lavardin, et 250 nobles de la province vinrent à la rencontre du souverain. La disgrâce de la reine-mère Marie de Médicis, consécutive à la mort de Concini, maréchal d’Ancre, le lundi 14 avril 1617, eut pour conséquence, la constitution d’une opposition armée pour la reine Marie, contre le roi Louis XIII.
Mise à résidence à Angers, Marie complota, puis avec une petite armée elle quitta Angers, remontant vers Le Mans, s’empara de La Flèche, longeant par Malicorne la bordure gauche de la Sarthe, prit le château de La Suze se trouvant également sur cette même rive . De cette place forte, ses détachements de chevau-légers contrôlèrent ce côté de la rivière jusqu’à Pontlieue, où le pont était gardé par la troupe de Créquy. L’arrivée imminente du roi accompagné de Condé sema la panique, les rebelles abandonnèrent La Suze, puis La Flèche, et se retranchèrent dans Angers. Louis XIII, fit son entrée à La Suze, le 3 août 1620, où il séjourna.
Extrait d’une Dettes d’un villageois difficile à classer par Anne Fillon, sources : Minute notariale de Me Jean Pillot, à Cérans, en date du 16 décembre 1777, nous apprenons qu’un dénommé Claude Cohergne demeurant au lieu-dit : la Chenaie -Cne de Parigné- le-Polin en bordure du « Grand Chemin du Mans à la Flèche », ….était voiturier depuis que la nouvelle route royale Paris-Nantes passe devant chez lui. Longtemps dans le passé antérieur au XVIIIème siècle, les troupes royales, au lieu de suivre le chemin direct de Paris à Nantes, passaient par La Suze, laissant Foulletourte et Guécélard sur le côté. Henri IV, par lettres patentes données à Blois le 28 novembre 1588 défendit,
« ….. de loger ou de faire passer ses troupes sur les paroisses de La « Suze, Roizé, Mancigné, et autres dépendans de la seigneurie de La Suze….. ».
On ne peut s'empêcher de penser à Mme de Sévigné allant à Vitré séjourner au Château des Rochers un siècle plus tôt,, empruntait ce chemin pour aller à Malicorne son amie.
Aux Archives Départementales du Maine-et-Loire à Angers, nous avons découvert dans la rubriques : Route Royales parmi une imposante liasse de 1065 pages papier in-folio - « Grande enquêtes ordonnée en 1697, par le roi Louis XIV »,
- Route de Paris en Bretagne par Le Mans : Paris - Châteauneuf-en-Thymerais ; Rémalard ; Bellême ; Bonnétable ; Le Mans ; Guécélard à Malicorne soit 4 lieues ; Malicorne à Sablé soit 4 lieues ; Sablé à La Gravelle soit 15 lieues……
C’était très exactement l’itinéraire qu’empruntait à l’aller comme au retour Madame de Sévigné entre 1671 et 1689, lorsqu’elle se rendait à son château des Rochers près de Vitré. Elle en profitait pour faire une halte et rendre visite au château de Malicorne, chez son grande amie Marguerite-Renée de Rostaing, marquise de Lavardin.
Elle y séjournait avant de gagner Laval, ultime étape qui précédait l’arrivée en son château de Rochers, en Ille-et Vilaine. Elle l’évoque dans sa correspondance à Madame Grignan, ce trajet était également décrit par Emmanuel de Coulange,
Singulier - féminin - i-dro-gra-fî - du grec : hudor signifiant eau ; et : grapho - je décris.
Connaissance et description des eaux plus particulièrement navigables , des rivières et des mers.
On conçoit pour un marin de haute mer, ou un marinier fluvial, de pouvoir étudier, examiner, la configuration d’une côte, les méandres d’un cours d’eau navigable, de connaître les profondeurs, les mouvements des eaux. La navigation maritime, et fluviale ont dû leurs progrès et leurs conditions de sécurité çà cette science indispensable.
La rivière Sarthe sur un cours de 318 km. de longueur totale draîne un bassin versant de 7.850 km2, formé environ pour moitié de terrains sédimentaires, pour l'autre, de roches du socle. Née dans les collines du Perche à une altitude de 257 m.,elle conflue et forme la Maine à 14 m. d'alt., après avoir décrit un vaste « S » est navigable d’Angers au Mans sur 85 km.
Les dépôts dénommés alluvions du cours ancien de la Sarthe selon le B.R.G.M. ( p.20 - alluvions anciennes regroupées avec les terrasses niveau 24-30 mètres ) ; forment une bande orientée Nord-est/Sud-ouest, relativement rectiligne, entre la région de Malicorne et La Chapelle d’Aligné. La même formation se poursuit vers le Nord-est, au-delà de Malicorne, ente La Suze et Auvours.
Toujours, selon la même source, ces alluvions sont constituées de sables, de graviers et de galets.
Le territoire communal de La Suze, est né des changements de cours de la rivière Sarthe au cours de la période Holocène ( de -10.000 à -1.000 ans et La Suze,
La tracé actuel de la Sarthe, c’est-à-dire ce que certain vaste méandre décrit par cette grande rivière résulte d’une longue, très longue évolution. La Sarthe , c’est-à-dire le cours d’eau qui était en quelque sorte la Pré-Sarthe, coulait déjà il y a environ 5,3 M.a. - au Pliocène. Il est d’ailleurs possible de détecter, sur ce territoire quelques témoins alluviaux, plus ou moins conservés dans les terrasses riveraines.
Selon Jean-Pierre Larue et Robert Etienne Professeurs à l’Université Paris XII, le plus haut niveau ( +40 ) altitude relative pr rapport au niveau du lit mineur de cette rivière, précise un plateau d’inversion du relief alluvionnaire qui atteste que la Sarthe a été un affluent du Loir. De nos jours, la Sarthe fait un coude à Malicorne, pour se diriger vers Sablé.
Vers 1.200.000 /900.000 ans ( Eburonien ), elle accumule dans la dépression Turonnienne le sédiments d’origine interglaciaire Günz / Mindel - ( -700 à -600.000 ans ).
Ainsi,, l’analyse géologique des terrains traversés révéle deux changements de cours de la rivière Sarthe entre Le Mans et La Suze.
Péniche à quai en attente de chargement, sur la Sarthe à La Suze-sur-Sarthe - Document collection privée.
Automotrice sur la Sartheà La Suze....en 1937 ! - Document collection privée.
La Suze-sur-Sarthe, connu en 1815 / 1887 pour sa minoterie, la réputation de sa fabrique de fécule et d’amidon, sa fabrique de bougies, et sa poterie-faïencerie.
La tectonique, selon les deux professeurs précités, apparaît comme le première cause des changements de cours de la Sarthe, et l’abandon de la paléovallée rectiligne entre La Suze et Durtal ; qui se sont réalisés après le premier remblaiement d’origine périglaciaire. D’autre part, les conditions climatiques du Pléistocène moyen * ( fin de la glaciation de Würm ), suffisent à expliquer les migrations latérales dénommées « reptations » dans les étendues sableuses du Cénomanien s’étendant jusqu’aux limites de l’Anjou, en aval de la confluence avec l’Huisne au Sud du Mans. ; provoquant le recoupement de certains méandres comme à La Suze.
* - Pléistocène défini par h. Lyell en 1839 - de -1.800.000 à -10.000 ans -du grec : pleistos signifiant le plus ; et kainos = récent - Période de la partie inférieure du Quaternaire - de - 1.800.000 à -1.000 ans.
Sur cette portion d'une carte du B.R.G.M., il est possible de suivre les reptations de la rivière Sarthe vers le Nord, par les sédiments homologués FX, puis FZ, et enfin les récents Fz - Document du B.R.G.M.
Gros plan sur la carte ci-dessus.
Les méandres de grandes dimensions découlent directement des périodes de creusement précédant les accumulations périglaciaires : des débits considérablement importants, et une alimentation sédimentaire freinée par la végétation, expliquent leur formation.
Aux portes de la cité du Mans, au XIème siècle, vers le sud-ouest se déployait la forêt du Mans ( forest dou Man's ), célèbre dans la littérature médiévale, citée dans de nombreux textes, attaquée dès de néolithique, saccagée par le pacage, prolongement septentrionale de la forêt de Longaunay, qui couvrait 17 000 hectares.
La légendaire forêt de Longaunay ( Longus Alnetus ), mentionnée dans plusieurs actes du XIème siècle, qui couvrait les territoires de Mézeray, Courcelles, Ligon, La Fontaine-Saint-Martin, Cérans, Saint Jean-du-Bois, La Suze, Roézé, s’étendant jusqu’à Allonnes. Suite aux défrichements intensifs elle n’occupait plus au XVIIIème siècle qu’une superficie de 500 arpents.
La forêt de Malpayre, citée par Robert de Salnoue dans sa « Vénerie royale - 1665 , p.417, semblait être le trait d’union entre la forêt de Longaunay, et imposante forêt de Durtal, désignée clairement par le roi Henri III dans son Édit sur les Eaux et Forêts, et dans les Ordonnances - t.II, p.267. Cette forêt rejoignait la circonvallation forestière entourant Angers, au Moyen Âge, par la Forêt de la Belle Poule qui en 1575, n'offrait déjà plus que quelques grands bois.
Pinédes et Landes,
Singulier - féminin - pi-né-ain, é-è-ne - du latin : pinus - même sens.
Nom donné dans le Midi, et à Génelard ? La Suze-sur-Sarthe, aux bois de pins
Landes,
Singulier - féminin - lând’ - emprunté au celte/gaulois : « lands », dont le sens primitif paraît être : terre libre, ouverte - en breton : lann signifiant : buissons, friches.
Gâtine,
Singulier - féminin - gâ-ti-ne - racine : gâter - très vieux mot.
Landes - Terres incultes.
Carte de J. Jolivet de 1553 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Petit coin des landes de Fercé - Document collection privée.
* - A l'attention des visiteurs-lecteurs,
Compte tenu l'importance du sujet traité, l'étude est scindée en deux parties.
Ce qui précède représente le 1er article - A.G.
le 18 décembre 2018 ( suite - 2ème article )